Cinq suspects étaient jugés lundi pour l'incendie de la discothèque en février 2013. Le tribunal correctionnel a condamné dans la soirée le commanditaire de l'expédition à huit ans de prison. Quatre autres prévenus écopent de peines allant de 3 à 5 ans, dans cette affaire de règlement de comptes.
Le parquet avait requis lundi des peines de quatre à huit ans contre les cinq prévenus jugés devant le tribunal correctionnel de Blois. Rachid Boussif, soupçonné d'avoir commandité l'incendie de l'Insomnia, a été condamné à 8 ans de prison. Les autres protagonistes de l'affaire écopent quant à eux de peines allant de trois ans (dont deux avec sursis) à cinq ans ferme.
Le milieu de la nuit règle ses comptes
Ce soir du 15 février 2013, à la veille de son ouverture, la discothèque située à Montlivault, dans le Loir-et-Cher, est victime d'un incendie. A l'intérieur, d'importants dégâts matériels... Mais surtout l'un des deux gérants de l'établissement, endormi, qui manque de peu de mourir dans le sinistre.Grâce à un morceau de gant en latex retrouvé sur les lieux de l'incendie, les enquêteurs réussiront à remonter jusqu'au cinq prévenus jugés lundi. Pour la justice, l'affaire a toutes les apparences d'un règlement de comptes.
"La force et l'intimidation" comme méthode
Dans son réquisitoire, le parquet pointe du doigt les méthodes employées par Rachid Boussif, le patron du "Unity Club", un autre club du Loir-et-Cher. Selon La Nouvelle république, qui rapporte les propos du parquet, le commanditaire présumé avait instauré "un climat de peur dans plusieurs bars de Blois". L'incendie aurait été le moyen de se débarrasser de l'établissement concurrent.Les autres condamnés sont les acteurs de l'expédition punitive : Mathieu de Carvalho, l'un des employés du "Unity Club", chargé de transporter les incendiaires, condamné à trois ans de prison, dont un ferme ; le portier de l'établissement, Mohamed Bounouh (4 ans) ; Adberrahim Bounouh (5 ans) ; et l'incendiaire proprement dit, Nabil Bouslmati, qui écope lui aussi de 5 ans de prison.