La garde-à-vue puis la mise en examen de Nicolas Sarkozy, personnage particulièrement clivant du monde politique, touche toute la France. Et chez vous ?
Mobilisation perlée chez LR, silence de cathédrale ailleurs : voilà comment l'on pourrait résumer l'implication de nos élus dans l'affaire des financements libyens de Nicolas Sarkozy.Mardi 20 mars, l'ancien chef de l'Etat a été placé en garde-à-vue, puis rapidement mis en examen. Il est accusé d'avoir fait financer illégalement sa campagne présidentielle de 2007 grâce à de l'argent venue de Libye, directement de l'ancien dictateur aujourd'hui décédé Mouammar Kadhafi.
Personnalité clivante dans le monde politique, adulé par certains et détesté par tous, Nicolas Sarkozy ne fait que rarement face à l'indifférence. Son parti s'est amplement manifesté. Ses adversaires quant à eux, gardent un silence qui tiendrait plutôt de la prudence. Qu'en pensent vos élus ?
Chez LR : la parole est (presque partout) à la défense
Sans grande surprise, beaucoup des élus issus du parti de Nicolas Sarkozy (du temps où LR s'appelait UMP), le défendent avec plus ou moins de force.
- Olivier Marleix, député d'Eure-et-Loir
- Nicolas Forissier, député de l'Indre
- Guillaume Peltier, député du Loir-et-Cher
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- Gil Avérous, maire de Châteauroux
La Nouvelle République le cite en ces termes : "Bien évidemment, j'ai toujours confiance en lui, et je lui ai d'ailleurs envoyé un petit mot écrit à la main pour le lui signifier."
Claude de Ganay, Marianne Dubois, Jean-Pierre Gorges... Les autres personnalités LR de la région n'ont pas publiquement manifesté de soutien à l'ancien chef d'Etat. Compréhensible du côté de Jean-Pierre Door, qui doit affronte demain Mélusine Harlé pour le siège de député de la quatrième circonscription du Loiret.
Compréhensible également de la part de Laure de la Raudière, partisane de longue date de Bruno Le Maire, et qui n'a jamais caché à l'époque son agacement envers Nicolas Sarkozy.
Chez (presque tous) les autres : Où ça, une mise en examen ?
A traîner sur les réseaux des autres partis politiques, on en oublierait presque qu'il y a une affaire de financements libyens impliquant Nicolas Sarkozy.
C'est surtout très manifeste du côté de LREM, majorité à l'Assemblée Nationale et qui détiennent le plus de sièges dans notre région. Pas de réactions de Nadia Essayan, Loïc Kervran, Philippe Vigier ou encore Caroline Janvier. Rien non plus du côté des maires des grandes villes comme Orléans, Bourges, ou Tours.
Deux exceptions notables, cependant.
- Maurice Leroy, député UDI du Loir-et-Cher
- Marc Fesneau, député du Loir-et-Cher, président du groupe Modem à l'Assemblée
"Il n’y a pas d’acharnement sur Nicolas Sarkozy plus que sur quelqu’un d’autre. Je comprends que ses amis aient envie de le défendre et lui envoient des messages de soutien, ça, c’est normal dans la vie politique et dans la vie publique, mais qu’on essaye d’inventer une instrumentalisation, des théories du complot ou je ne sais quoi…"
Il ne s'est pas prononcé sur la culpabilité ou non de Nicolas Sarkozy, au nom de la présomption d'innocence, mais a affirmé sa confiance en la justice française.
J'ai raté un épisode...
Pour comprendre l'affaire des financements libyens : https://bit.ly/2I2SUoHPour comprendre les autres affaires qui touchent encore Nicolas Sarkozy : https://lemde.fr/2IEescw
Pour se renseigner sur le financement d'une campagne électorale : https://bit.ly/2pcFLQD