Au coeur de la plainte : deux séquences tournées chez Cyril Hanouna, où Yann Moix et Eric Naulleau attaquent personnellement Alexandre Moix.
Le 21 août 2019 a été un jour normal pour bien du monde. Pas pour la famille Moix. Ce jour-là sort le dernier roman du romancier Yann Moix. Sobrement nommé "Orléans", le livre revient sur une enfance prétendument traumatique, où Yann Moix se présente comme victime des pires sévices, notamment de la part de son père.
Déluge de démentis : d'abord du premier intéressé, José Moix, qui révèle un pan méconnu du drame familial. Yann Moix aurait lui-même été le "bourreau" de son jeune frère Alexandre, qui ne tarde pas à s'exprimer lui-même dans la presse. Dans la foulée, L'Express révèle des dessins et textes antisémites et racistes d'une extrême violence, prose de Yann Moix pour un journal étudiant de l'époque.
Psychotropes et néo-nazis
Depuis, le linge sale de la famille Moix est lavé devant un large public. Les frères ennemis échangent leur vision de la réalité par plateaux-télé interposés. Au coeur du nouvel éclat de ce feuilleton médiatique "fratricide" : une séquence de Balance ton Post datée du 7 novembre. Yann Moix y affirme que son frère aurait été "interné en hôpital psychiatrique" et qu'il aurait lui-même frayé dans les milieux néo-nazis, citant notamment Maxime Brunerie.
Selon l'Express, Alexandre Moix a déposé une plainte en diffamation pour ces propos à l'encontre de son frère.
"On instrumentalise une femme âgée de 94 ans"
Une autre plainte a été déposée contre le chroniqueur Eric Naulleau, qui avait utilisé ces mêmes éléments de langages le 24 septembre, sur le plateau de Touche pas à mon poste, en diffusant une interview de la grand-mère des deux écrivains.
Alexandre Moix avait annoncé son intention de porter plainte contre le chronique dès le mois de novembre, dans un communiqué. "Le document d’Eric Naulleau relève de la plus grossière des manœuvres où l’on instrumentalise une femme âgée de 94 ans, visiblement sous influence, pour délibérément salir et diffamer. On ne doit pas pouvoir tout se permettre pour sauver le "soldat Yann Moix" écrivait-il alors. Il reconnaissait en revanche un "court séjour" en psychiatrie suite à une dépression nerveuse.
"Quand on attaque pour diffamation, on espère que la justice fasse son travail. J’ai été sali, ma réputation aussi. C’est lourd de conséquences. C’est hallucinant. Les bras m’en sont tombés. Il faut que la vérité soit faite" a confié le réalisateur et écrivain à la République du Centre.