Agressions antivax : élus et soignants du Centre-Val de Loire signent une tribune pour un "sursaut républicain"

Face aux agressions contre les professionnels de santé, en pleine vague complotiste contre le vaccin du covid-19, 466 élus, dirigeants d'hôpitaux, professeurs et médecins ont publié dans le Monde une tribune appelant à la solidarité ce 13 septembre.

Alors que près de 70% des Français ont déjà reçu leurs deux doses de vaccin contre le covid-19, plusieurs centaines d'élus et de professionnels de santé ont appelé dans une tribune à ce que cessent les agressions menées par une "minorité bruyante" de militants antivax contre les soignants. Depuis le début de la vaccination, des médecins, infirmiers et aides-soignants ont en effet dénoncé des actes allant de l'insulte à l'agression physique, en passant par des menaces de mort par lettre anonyme et des dégâts matériels.

Des actes rares, mais de plus en plus violents

En Occitanie, dans la nuit du 16 au 17 août, un centre de vaccination avait par exemple été saccagé et pillé, occasionnant la perte de 500 flacons soit environ 3500 doses. Cet acte de vandalisme n'a pas fait de victime, mais intervient au moment même où les soignants tirent la sonnette d'alarme face à des activitses anti-vaccin marginaux mais véhéments.

"Notre seul ennemi, c'est le virus", clament les signataires de la tribune, parmi lesquels on retrouve le maire d'Orléans, Serge Grouard (LR) et celui de Tours, Emmanuel Denis (EELV), ainsi que la directrice de l'hôpital de Bourges, Agnès Cornillault, et ses homologues de Tours et Orléans, ou encore le doyen de santé de l'Université de Tours, Patrice Diot, également président de la conférence des doyens de santé.

"Quand des acteurs hospitaliers sont attaqués parce qu’ils font leur métier, c’est la santé de chacun(e) qui est visée", notent les signataires. "Nous savons que l’immense majorité de la population et des communautés hospitalières partage les mêmes valeurs, le refus de la haine, de la violence et de l’intolérance, et est aussi choquée que nous par les comportements inacceptables de quelques individus." Face à ce climat délétère, la tribune appelle "tous les élus et responsables publics à se poser en proetcteurs de l'hôpital", mais aussi les réseaux sociaux à plus de vigilance sur les propos "haineux, diffamatoires et violents".

"Enfin, nous avons confiance dans les pouvoirs publics et la justice pour qu’ils prennent les mesures prévues par la loi contre les personnes responsables de ces attaques, et protègent les professionnels qui en sont victimes", concluent les auteurs de cette lettre ouverte.

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