Jean-Marie Desdion a porté plainte en 2011 contre la firme Monsanto pour défaut d'information sur la dangerosité du produit. Le procès s'est tenu devant le tribunal de Lyon en octobre dernier. La décision sera rendue en délibéré lundi 9 janvier.
A 57 ans, huit ans de chimiothérapie et trois greffes de moelle osseuse derrière lui, Jean-Marie Desdion continue à cultiver ses terres. Toute une carrière à s'occuper de ses plants de maïs, à les traiter avec un désherbant : le Lasso. Un pesticide à base de cholorobenzène aujourd'hui retiré du marché français.
En 2001, le diagnostic tombe : Jean-Marie Desdion est atteint d'un myélome, un cancer de la moelle osseuse. Un jour de grand rangement, il découvre un ancien bidon de Lasso avec ses précautions d'emploi, une pièce maîtresse dans l'affaire qui l'oppose à Monsanto puisqu’elle stipule que « la très faible toxicité du Lasso n’entraîne pas de précautions particulières pour l’utilisateur ». Il a porté plainte en 2011 contre la firme Monsanto pour défaut d'information sur la dangerosité du produit. La décision de justice sera rendue en délibéré lundi 9 janvier.