Vigilance Moustiques signale les départements du Cher et de l'Indre en vigilance rouge aux moustiques tigre. Dans le Berry, cette espèce invasive est déclarée officiellement implantée et active. Selon l'OMS, le moustique tigre, vecteur de nombreuses maladies, ne transmettrait pas le coronavirus.
Le site internet vigilance-moustiques.com vient de publier sa carte annuelle de l'évolution du moustique tigre sur le territoire français. Les deux départements du Berry ont été classés rouge, tandis que l'Indre-et-Loire et le Loir-et-Cher sont en orange et le Loiret et l'Eure-et-Loir en jaune.
- Rouge : implanté et actif
- Orange : présence ponctuelle
- Jaune : surveillance entomologique
Contactée ce mardi, l'Agence Régionale de Santé (ARS) du Centre-Val de Loire tient à rappeler que le site internet vigilance-moustiques.com n'est pas un site officiel du ministère de la Santé
L'ARS précise que seules trois communes sont concernées par la présence du moustique dans le Berry : Châteauroux depuis bientôt trois ans et très récemment Bourges. Le moustique a également été détecté en limite de Châteauroux, sur la commune de Déols.
En 2020, la progression du moustique tigre semble en tout cas toujours aussi importante en France. Selon les données de Vigilance Moustiques, six nouveaux départements ont été placés en vigilance rouge - dont le Cher - sur 57, soit plus de la moitié du territoire métropolitain.
"En tout, ce sont 67 départements qui sont colonisés ou bien en passe de l’être, soit près de 65% du territoire. En effet, nous observons que les départements qui sont en vigilance orange passent tôt ou tard en vigilance rouge", indique Vigilance Moustiques dans son communiqué.
Le moustique tigre sort de son hibernation chaque année au printemps. Cet insecte originaire d'Asie du sud-est fait partie des cent espèces les plus invasives au monde. Reconnaissable par ses écailles blanches sur son thorax noir, le moustique tigre est agressif et pique plutôt de jour à l'aube et au crépuscule.
Avec le réchauffement climatique et l'augmentation des échanges internationaux, le moustique tigre a tendance à se propager en Europe et plus particulièrement dans les milieux urbains très fréquentés par l'homme.
Le moustique tigre transmet-t-il le coronavirus ?
Vecteur bien connu de la dengue, du chikungunya ou du virus zika, le moustique tigre représente-t-il un danger de contamination au coronavirus ? Nous savons que le moustique tigre transmet les maladies par la piqûre lorsque l'insecte ingère le sang de sa victime humaine.Même si les connaissances sur le nouveau coronavirus ne cessent d'évoluer, selon la plupart des spécialistes, le Covid-19 et les virus respiratoires comme le SRAS ne se transmettent pas par voie sanguine mais uniquement par voie aérienne, par des postillons par exemple. C'est la position officielle de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS).
FACT: The new coronavirus cannot be transmitted through mosquito biteshttps://t.co/TdKoGmWrIr#COVID19 #KnowtheFacts pic.twitter.com/fM3W12wni3
— World Health Organization (WHO) (@WHO) February 18, 2020
Que faire en cas de piqûre par un moustique tigre ?
D'abord, ne paniquez pas. Si le moustique tigre a envahi plus de la moitié du territoire métropolitain, cela ne veut pas dire qu'il est dangereux sous nos latitudes. Dans les départements d'Outre-Mer où il est présent depuis longtemps, l'insecte est régulièrement à l'origine d'épidémies de dengue, de chikungunya ou de virus zika mais ce n'est pas le cas en métropole où ces maladies restent rares.Il est tout de même recommandé de désinfecter la piqûre pour limiter le risque de contagion et de consulter un médecin en cas de symptômes comme la fatigue, la fièvre, les maux de tête, les courbatures, voire les nausées ou les vomissements.
Enfin, si vous observez un moustique tigre dans votre commune, vous pouvez le signaler aux autorités sanitaires sur le site internet www.signalement-moustique.fr.
Les bons gestes à adopter pour limiter le développement du moustique tigre selon le ministère de la Santé
- éliminer les endroits où l'eau peut stagner
- changer l'eau des plantes et des fleurs une fois par semaine
- vérifier le bon écoulement des eaux de pluie et des eaux usées
- nettoyer régulièrement vos gouttières, regards, caniveaux
- couvrir les réservoirs d'eau avec un voile anti-moustique
- traiter l'eau des piscines (eau de javel, chlore, etc)