Provocations ou dérapages ? A quelques mois des élections régionales, des élus UMP de la région, Eric Doligé (ancien président du département) et Didier Barachet (maire d'Ardentes dans l'Indre) se font remarquer pour leurs propos très polémiques, pro-peine de mort pour l'un, anti-Islam pour l'autre.
L'un regrette la suppression de la peine de mort en France, l'autre relaie une publication anti-Islam sur sa page Facebook. L'heure est visiblement aux dérapages pour Eric Doligé et Didier Barachet, deux hommes politiques de la région, membres de l'UMP, qui font parler d'eux.
Un partage d'image douteux
Pour Didier Barachet, maire de la commune d'Ardentes près de Châteauroux (Indre), c'est une publication relayée sur sa page Facebook le 13 mai dernier qui lui a valu d'être épinglé par les médias.Il s'agit d'une image représentant un chevalier frappé de la croix de Saint-Georges sur laquelle un texte indique : "Jamais nous nous soumettrons à l'Islam. Respectez nos traditions, notre culture, nos valeurs et mon pays, sinon quittez-le !"
Remarquée par nos confrères de La Nouvelle République, cette publication met en avant un emblème très apprécié des mouvances d'extrême droite. Elle a depuis été supprimée du compte de l'élu. Mais depuis plusieurs jours, de nombreux journaux ont évoqué ce dérapage rappelant celui du maire de Venelles (Bouches-du-Rhône) qui avait prôné l'interdiction de l'Islam dans un tweet.
Interroger la peine de mort
Du côté de l'ancien président du conseil général du Loiret, Eric Doligé, c'est une sortie en faveur de la peine de mort qui lui vaut d'être vivement critiqué par le Réseau Forum des Droits Humains d'Orléans.Dans une interview accordée à nos confrères de Mag'Centre, le sénateur UMP commente la condamnation à la peine capitale de Djokhar Tsarnaev, responsable de l'attentat meurtrier du marathon de Boston.
"Cela peut naturellement nous interpeller dans un pays qui a supprimé il n’y a que quelques décennies la peine de mort. Le jeune qui a assassiné n’a jamais regretté son geste, il a supprimé des vies, il a brisé des familles sans se poser la moindre question. Par comparaison, l’on peut s’interroger sur le jugement qui aurait été prononcé en France sur un cas similaire. Probablement un verdict de l’ordre de 20 ans de prison avec réduction de peine."