Plus de mille personnes ont péri dans un puissant séisme qui a frappé le Maroc dans la nuit de vendredi à samedi. De nombreux dégâts ont été enregistrés autour de Marrakech. Les associations franco-marocaines du Centre-Val de Loire se mobilisent depuis ce samedi matin (09 septembre), pour venir en aide aux sinistrés.
Depuis ce samedi matin, le téléphone d’Abdenbi Khallouq n’arrête pas de sonner. Le président de l’association France-Maroc, basée à Joué-lès-Tours (Indre-et-Loire) reçoit beaucoup de "témoignages de solidarité, des messages d’affection et de soutien". Quelques heures après ce violent séisme, l’inquiétude est vive. "Il y a des personnes qui nous appellent parce qu’elles n’arrivent pas à joindre des personnes là-bas. Alors on fait le lien avec les autorités locales".
Le bilan provisoire est très lourd : 1 037 morts et 1 204 blessés. Dans la nuit de vendredi à samedi (08 au 09 septembre), un tremblement de terre a touché le Maroc. Selon le Centre national pour la recherche scientifique et technique marocain (CNRST), la secousse a été enregistrée à 7 degrés de magnitude, sur l’échelle de Richter. L'épicentre du séisme se situait dans la province d'Al-Haouz, au sud-ouest de Marrakech. Maisons détruites, minaret endommagé, les dégâts sont importants.
Les parents d’Abdenbi Khallouq vont bien. Ils habitent à Khénifra, à 300 km au nord de Marrakech. Ils ont quand même bien ressenti les secousses. Ses parents l’ont appelé en pleine nuit, en panique.
"J’entends encore les cris de ma mère qui me disait au revoir au téléphone. C’était choquant, les arbres bougeaient, tout bougeait. Des gens croyaient que c’était la fin du monde. Mes parents ont dormi dehors, dans leur jardin. Quand mon père est allé faire un tour, les gens se retrouvaient dans des stations-service ou des stades de foot".
Abdenbi Khallouq, président de l’association France-Maroc Indre-et-Loire
Des actions de solidarité en préparation
Les réactions ont été immédiates. "J'adresse mes sincères condoléances aux familles et aux proches des centaines de personnes qui ont péri dans la nuit et je tiens à saluer le travail des services d'intervention qui portent encore secours aux très nombreux blessés", a réagi Emmanuel Denis, le maire de Tours (Indre-et-Loire). Le Président de la République Emmanuel Macron a également fait part de son émotion. "La France se tient prête à aider aux premiers secours", précise-t-il dans un tweet.
"La première des choses, c’est d’envoyer des secours, des professionnels pour sauver ceux qui sont sous les décombres", acquiesce Redouane Zaaraoui, président de l’association Blois-Azrou, basée dans la ville du Loir-et-Cher. Mais il réfléchit déjà à ce qu'il pourrait faire pour aider les sinistrés. "Je viens de faire un message au maire pour savoir si on pouvait, ensemble, coordonner une action de solidarité, avec les autres associations locales, pas forcément marocaines. [...] Peut-être que ce sera du matériel médical ou des dons en argent".
Les grandes associations nationales sont d’ores et déjà mobilisées. Le Secours populaire a par exemple lancé sa campagne de dons sur les réseaux sociaux.