Le but de l'opération organisée par la mairie et l'Agence Départementale d’Information sur le Logement : sensibiliser au gaspillage d'énergie
La première maraude aura lieu ce mardi 19 décembre. Rendez-vous est donné aux riverains des rues du Poirier Rond et de la Douelle pour une promenade un peu particulière.
Entre décembre et février, la mairie d'Orléans et l'Agence Départementale d’Information sur le Logement du Loiret (ADIL) vont organiser cinq "balades thermographiques". Des habitants seront guidés à travers leur quartier, équipés de caméras thermiques.
Le but : détecter les défauts d'isolation et les ponts thermiques, c'est-à-dire les endroits d'une habitation où la chaleur s'enfuit le plus faiclement, par exemple à la jonction entre le mur et le plancher.
"Cela va se dérouler en deux temps" explique Stéphanie Anton, adjointe au maire déléguée au développement durable, et qui sera présente aux côtés des riverains. "On a d'abord un vrai circuit, où l'on s'arrête pour photographier des bâtiments à l'aide des caméras thermiques. En rouge et en jaune vont apparaître les déperditions d'énergie. Ensuite, on revient à la Salle Belle croix, et on analyse ces clichés."
Petits et grands conseils
Avec cette opération, gratuite, la mairie veut sensibiliser mais aussi proposer à ses habitants des solutions pour réduire leur facture. Tout le monde n'a pas les moyens d'investir dans une rénovation à grande échelle, et les élus en ont bien conscience.
"On va proposer des solutions basiques : par exemple, fermer les volets dès le coucher du soleil, c'est économiser un degré dans toutes les pièces. Il faut aussi éviter de mettre un chauffage sous une fenêtre, parce que parfois on chauffe l'extérieur, ne pas boucher ses arrivées d'air... On présentera aussi les aides existantes pour des rénovations à plus grande échelle, avec l'aide de l'ADIL." développe Stéphanie Anton.
"Des passoires à énergie"
Pour l'adjointe, cette initiative répond à une réelle problématique, pourtant mal connue. En France, l'indice du diagnostic de performance énergétique (DPE), qui vise à informer un propriétaire ou un locataire de la consommation d'énergie de son bien, est loin d'être brillant.
"La précarité énergétique est importante, particulièrement en centre ville, souligne la charge du développement durable. Certains vivent dans de vraies passoires à énergie."
Stéphanie Anton se base sur un rapport de 2013 rendu par l'Observatoire des DPE et affirme : "Seuls 5% des logements ont un DPE en A, c'est-à-dire qui consomme moins de 50 kilowatt-heure par mètre carré par an. Au contraire, 41% des logements ont un DPE qui oscille entre E et G, soit une consommation qui peut aller jusqu'à 400 kilowatt-heure... Ce sont les chiffres nationaux, mais le constat local ne diffère pas beaucoup."
Avec un coût moyen de 0.09euros du kWH, il est facile de comprendre l'écart de budget entre ces différentes catégories. Et l'importance d'être sensibilisé sur le sujet !
Infos pratiques
Première balade thermographique :Mardi 19 décembre
Rendez-vous à 18h dans la cour de la Salle Belle Croix.
Environ 20 places disponibles, inscription via depr@orleans-metropole.fr ou au 02.38.78.49.08
Familles et enfants bienvenus.
Attention : l'observation thermographique ne peut se faire qu'avec une différence d'environ 15 degrés entre l'intérieur et l'extérieur d'un bâtiment. La balade est donc susceptible d'être réportée si les conditions météorologiques ne sont pas réunies.