Canicule : les centrales nucléaires du Centre-Val de Loire devront-elles couper leurs réacteurs ?

Les centrales sont particulièrement vigilantes à la température de la Loire, essentielle à leurs circuits de refroidissement. 

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Avec la canicule, les centrales nucléaires doivent redoubler de vigilance, et certaines doivent abdiquer. La centrale de Golfech, dans le Tarn-et-Garonne, a annoncé l'arrêt de ses deux réacteurs jusqu'à la fin de la vague de chaleur.  
 

La Loire, la variable à surveiller


Dans nos quatre centrales régionales, l'ensemble de réacteurs en activité sont pour le moment maintenus. "La canicule, pour nous, c’est l’élévation de la température de la Loire, explique-t-on à la centrale de Belleville. Nous sommes 4 centrales à nous en servir comme source de refroidissement de nos circuits secondaires. Pour l'instant, notre réacteur n'est pas menacé." 

Mais les centrales de Belleville-sur-Loire, Dampierre-en-Burly, Chinon et Saint-Laurent-des-Eaux restent vigilantes. Avec une augmentation de la température du fleuve, le problème ne serait pas, comme on peut le penser, que l'eau serait trop chaude pour refroidir les circuits. Elle serait en réalité trop chaude pour être rejetée dans le fleuve. "Nous devons respecter des normes environnementales, détaille la responsable communication de la centrale de Saint-Laurent. Quand on pompe de l’eau, on va la rejeter à une température légèrement supérieure. On ne peut plus rejeter de l’eau quand elle a atteint plus d’un degré de différence avec le fleuve."
 

Des centrales régionales mieux équipées


Si l'eau atteint ce seuil critique, il reste encore pour autant plusieurs recours avant l'arrêt des réacteurs. D'abord, les équipements des centrales. "Contrairement à d’autres régions, dont celles où des réacteurs ont dû être arrêtés, nos centrales sont équipées de tours aéroréfrigérantes, assure l'Autorité de Sûreté Nucléaire du Centre-Val de Loire. Celles-ci permettent de refroidir l’eau qui a été prélevée dans la Loire avant de la rejeter. L’année dernière, au mois d’août, en période de canicule, le maximum de réchauffement qu’on a atteint, c’était 0.4°." Cet équipement n'est pas suffisant à enrayer à lui seul un réchauffement trop important des eaux, mais y contribue largement.

Dans le cas où l'intervention de ce dispositif ne suffirait pas à respecter les normes environnementales, "on a la possibilité de faire varier sa puissance des réacteurs, de 80%, à la hausse ou à la baisse, deux fois par jour" atteste la communication de la centrale de Belleville.
 

Electricité : des alternatives en cas d'arrêt


Et en cas d'arrêt des réacteurs, pas d'inquiétude à avoir pour l'alimentation électrique : "Même si le nucléaire, c’est 75% de la ressource d’électricité utilisée en France, ce n'est pas le seul moyen. En ce moment, les panneaux solaires produisent en priorité, et les autres énergies viennent en complément" rassure la même source.  Les centrales régionales restent tout de même vigilantes : un bilan est réalisé toutes les 24heures, qui comprend notamment l'évolution de la température de l'eau, et l'hydrométrie. 
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