Le périmètre de sécurité autour des centrales nucléaires va passer de 10 à 20 kilomètres d'ici à la fin de l'année. Objectif : étendre ainsi le Plan Particulier d'Intervention (PPI) qui a pour mission de protéger la population, les biens et l'environnement en cas d'accident nucléaire.
Jusqu’à présent, le périmètre de sécurité autour des centrales nucléaires était de 10 km. En 2016, l’État a décidé d’étendre ce rayon à 20 km. Cette décision doit être effective en 2019 sur tout le territoire. Dans notre région, les quatre centrales sont donc concernées : Dampierre-en-Burly dans le Loiret, St-Laurent en Loir-et-Cher, Belleville dans le Cher et Chinon en Indre-et-Loire.
Une phase d’information
Pour les pouvoirs publics, il faut intensifier l’information aux populations concernées, mieux les préparer à un éventuel problème, incident ou accident nucléaire. Depuis début 2019, c’est la phase d’information qui concerne d'abord ce qu'on appelle les "relais", c’est-à-dire les pharmaciens, les médecins et les maires qui organisent des réunions d’information à destination de la population. En juin, les riverains des zones concernées recevront un courrier/dépliant les informant du nouveau PPI et des changements qu'il entraîne. Dès le mois de septembre, la population sera invitée (sur la base du volontariat) à aller chercher dans les pharmacies les comprimés d’iode. Un cachet qu’ils devront prendre, sur instruction de la préfecture, en cas d’accident. La prise d’iode est un moyen de protéger efficacement la thyroïde contre les effets des rejets d’iode radioactif qui pourraient se produire en cas d’accident nucléaire.
Retour d’expérience
Souvenez-vous, c'était le 11 mars 2011. Après un séisme de magnitude 9, le Japon connait un tsunami de très grande ampleur qui va dévaster des villes entières et provoquer la catastrophe nucléaire de Fukushima. La centrale nucléaire subit une panne de son système de refroidissement : trois de ses six réacteurs entrent en fusion totale générant énormément de rejets radioactifs dans l'océan Pacifique et dans la zone alentour.Depuis, un retour d'expérience a été fait : la catastrophe nucléaire de Fukushima a incité les pouvoirs publics français et européens à élargir les zones de sécurité autour des centrales.