A Aubigny-sur-Nère dans le Cher, la municipalité a pris la décision d'utiliser les caméras de vidéoprotection pour verbaliser les automobilistes. Une mesure qui ne fait pas l'unanimité au sein de cette commune de 6 000 habitants
Depuis six ans à Aubigny-sur-Nère, une vingtaine de caméras de vidéoprotection surveillent les rues commerçantes, les parkings ou les lieux publics. Prévues à l'origine pour prévenir la délinquance, elles seront désormais utilisées pour verbaliser les infractions au code de la route. C'est la police municipale qui s'en chargera.
Pour le maire DVD Michel Autissier, cette nouvelle mesure devrait rappeler à l'ordre les administrés négligents. "C'est un moyen de plus pour pallier à l'insuffisance de citoyenneté. Nous sommes confrontés depuis quelques temps à des rodéos nocturnes, des mauvais comportements en matière de conduite automobile ou de stationnement" avance l'édile.
La mise en place de la vidéoverbalisation suscite aussi de vives réactions. Cathy Daugu, conseillère municipale, considère le dispositif comme un outil de contrôle supplémentaire. Une surveillance de trop. "Au départ c'était de la videoprotection, maintenant c'est de la vidéoverbalisation. Nous sommes passés de la prévention et de la protection des personnes à la répression. Celà m'inquiète" .
Pourtant, les verbalisations de ce type sont bien permises par la loi de 2011 sur la vidéoprotection. Reste maintenant au préfet à autoriser son application.