La manifestation était organisée samedi 21 novembre entre 14h et 15h dans les rues de Bourges par le collectif "Nous toutes 18" du département du Cher qui lutte contre les féminicides et les violences faites aux femmes.
C'est une manifestation que les membres du collectif "Nous toutes 18" espéraient ne pas annuler malgré l'épidémie de Covid-19, toujours vive dans la région Centre-Val de Loire, car trop de femmes meurent toujours sous les coups de leur conjoint en France. Et elles ont réussi en obtenant l'autorisation de la préfecture. Samedi 21 novembre, le cortège est parti à 14 heures de la place Séraucourt pour sillonner dans les rues du centre-ville de Bourges et dénoncer les féminicides et les violences faites aux femmes. Environ 300 personnes masquées étaient présentes, dont davantage d'hommes que l'année précédente selon notre équipe de journalistes présente sur place.
Les manifestants voulaient rappeler que des dizaines de femmes meurent toujours sous les coups de leur conjoint chaque année en France. Au 21 novembre, le collectif rappelait que 87 femmes étaient ainsi décédées à la suite de violences depuis le début de l'année 2020.
"Il ne suffit pas d'un Grenelle pour que les choses changent"
Un an après le Grenelle des violences conjugales, organisé par le gouvernement français entre le 3 septembre et le 25 novembre 2019, Laeticia Atlan, membre du collectif "Nous toutes 18" estime que le besoin de faire du bruit pour ce combat est toujours aussi vital. "Il ne suffit pas d'un Grenelle pour que les choses changent et soient conscientisées. On est obligé de répondre avec un arsenal législatif, mais il y a toujours autant de femmes qui meurent sous les coups de leur conjoint. En France, c'est une femme qui morte tous les deux jours en 2019", affirme Laeticia Atlan.En France, la plupart des marches prévues ce samedi 21 novembre contre les féminicides ont été annulées à cause des restrictions sanitaires, mais d'autres rassemblements ont tout de même pu avoir lieu comme à Rennes. "La vie ne s'arrête pas avec le Covid, ni les violences faites aux femmes" rappelle Laeticia Atlan.