Initiés il y a maintenant trois ans par Animalis, une chaîne de magasins spécialisés dans les produits animaliers, ces week-ends adoption ont lieu une fois par mois. L’occasion pour les petites associations de se faire connaître et aider et aussi de renseigner ceux tentés par l’adoption.
Le premier week-end se déroule du 10 au 12 septembre. À Bourges, c’est un rendez-vous bien connu, puisque le magasin l’organise depuis sa création il y a trois ans. Plusieurs associations se relaient pour apporter des conseils aux clients, échanger et leur proposer des animaux à l’adoption sur catalogue.
C’est l’occasion pour certaines personnes de faire des dons à l’association, croquettes, lait spécialisé, litières et autres. Le magasin a même une boîte spéciale, pour les accueillir.
Une démarche gagnant-gagnant qui a permis en trois ans de trouver des familles aux chats et aux chiens abandonnés
Selon les organisateurs, c’est en moyenne une quarantaine d’animaux en France, qui trouvent une famille chaque week-end dédié dans les magasins organisateurs. Beaucoup de chats, mais aussi des chiens. Bien sûr l’adoption n’est pas immédiate, les associations suivent des protocoles très stricts.
Nathalie Palin, Directrice du magasin de Bourges nous explique établir avec les associations des partenariats."On rentre en contact avec eux, on leur expose le projet, il y a des associations comme les moustaches du Berry, qui sont venues plusieurs années de suite, il y a des associations qui font du secours aux animaux et pour la maltraitance, il y a Homeless Kitten, la SPA avec qui nous sommes partenaires, mais qui ne peut pas venir en magasin, car ils ne sont pas assez nombreux, mais nous on a une boîte à bonheurs, à la sortie du magasin, où les gens mettent ce qu’ils n’utilisent pas ou plus, et on le redistribue après….on a quatre, cinq associations qui viennent régulièrement au magasin, ça se passe très bien. Il y a de très jolis dons et des personnes très généreuses".Sur les motivations de l’équipe du magasin elle est très claire :
On ne fait pas ça pour gagner de l’argent, on le fait surtout pour qu’ils aient une visibilité, pour les aider, c’est surtout ça qui est important, parce que les associations ont beaucoup de mal, toutes ces petites associations n’ont pas d’aides publiques, elles doivent se débrouiller pour récupérer les chats, les faire stériliser, les soigner, les nourrir et leur donner un toit… Si on ne sert pas de relais à leurs associations, elles ne peuvent pas tenir. Tout ce qu’on peut récupérer, on leur donne.
Sans compter que depuis deux ans, à cause du confinement, bon nombre de chats ont été adoptés puis abandonnés, augmentant encore la problématique de portées multiples qu’il faut prendre en charge.
Homeless Kitten participe à ce premier Week-end d’adoption
Créée en février 2020, Homeless Kitten, autrement dit chatons sans maison a rejoint deux autres associations sur la ville de Bourges pour essayer de venir en aide à tous ces chats laissés à l’abandon, jeunes ou vieux.
En 2020, c’est presque 1000 chats qui ont bénéficié de leurs soins à Bourges uniquement (stérilisations ou mises à l’adoption). Et cette année la situation s’aggrave avec près de dix demandes de prise en charge chaque jour, les trois associations sont saturées et doivent demander de l’aide à des associations hors du département.
Élisa le Castel, la Présidente de Homeless Kitten nous confie "j’ai créée l’association en 2020, en m’apercevant qu’il y avait vraiment beaucoup de chats sur Bourges, malgré les deux associations déjà existantes, une de plus ne me semblait pas inutile, et en effet les chiffres parlent d’eux-mêmes puisque nous avons accompli le beau bilan de 155 prises en charge pour notre premier exercice, et qu’aujourd’hui nous dépassons ce chiffre pour 2021, alors même que l’année n’est pas terminée".
Malgré ce constat, Élisa le Castel reste optimiste :
Les gens sont prêts à adopter, de plus en plus en association je dirais. Je crois qu’il y a eu une réelle prise de conscience que cela avait des avantages, notamment financiers, par rapport au suivi et à la santé de l’animal. On rencontre toujours les mêmes difficultés à faire adopter des chats adultes ou malades, mais on arrive quand même. Je n’ai pas d’animal qui soit resté plus d’un an à l’association.
Pour elle le partenariat développé avec le magasin est indispensable pour aider à la bonne marche de son association et à sa notoriété "les week-ends d’adoption permettent d’établir un premier contact avec d’éventuels adoptants, des bénévoles, ou des familles d’accueil, c’est ce qui participe à élargir notre réseau, à multiplier les ressources aussi. J’avais vraiment envie au démarrage de l’association d’un partenariat durable et pas seulement d’un point de récolte…"
"L’équipe d’Animalis partageait ces intentions-là, je crois qu’on peut dire qu’on s’est bien trouvé et j’aimerais pouvoir dire qu’on leur apporte autant qu’ils nous donnent, mais ça ne serait pas tout à fait exact, dit-elle dans un rire, en tout cas Nathalie et son équipe ont un véritable rôle en terme de communication pour l’association, ils font le relais entre leurs clients et nous, mettent en vente les produits que nous on confectionne, et dont les bénéfices sont reversés dans leur entièreté pour notre cause, ils partagent nos combats, nos actions sur leurs réseaux et jusque dans leur magasin enfin sur la devanture, puisqu’ils affichent les chats que les associations proposent à l’adoption".
Élisa le Castel a fait le compte. Un tiers des adoptions réussies l’année dernière l’ont été par le biais de prise de contact lors de leur venue en magasin, ou directement par l’entremise des équipes.