Pour leur première action importante post-confinement, les gilets jaunes se sont rassemblés dans plusieurs grandes villes en France, et notamment à Paris. En Centre-Val de Loire, les irréductibles étaient peu nombreux, mais fidèles au poste.
"Emploi pour tous", "Justice sociale, justice fiscale", "Soutien au personnel hospitalier"... Le rond-point de l'échangeur de l'A71 à Bourges avait des airs de 2019 ce samedi 12 septembre, alors qu'y fleurissaient des slogans contestataires sur des feuilles jaunes fluo. Les gilets jaunes s'y rassemblaient pour la première fois depuis le confinement, pour un nouvel acte à échelle nationale.
Mais à Bourges, la fréquentation n'était pas celle des grands soirs. Seul une vingtaine de gilets jaunes se sont retrouvés pour continuer de faire vivre le mouvement, dans une ambiance bon enfant. "On est là, même si Macron ne veut pas de nous on est là, pour l'honneur des travailleurs et pour un monde meilleur", chantent-ils, fidèles au poste.
La "trahison" d'Emmanuel Macron
Ce petit comité n'a pas effrayé pas Gérard, retraité de 64 ans venu de Saint-Florent-sur-Cher. Pour lui, "c'est un début, les gens vont reprendre petit à petit". Pas de quoi entamer sa motivation en tout cas, presque deux ans après l'acte I :Tous dénoncent la "trahison" d'Emmanuel Macron, qui "ne voit pas ce qui se passe en bas".La France est un pays très riche, il y a toujours eu de l'argent mais il est très mal distribué. Certains se servent en premier, ce n'est pas normal. Quand on est politicien, on doit penser d'abord à ceux qui sont dans la misère.
Toujours dans le Cher, une dizaine de personnes s'est rassemblée à Vierzon. Selon la police, ces deux groupes de gilets jaunes sont les seuls recensés dans le Berry.