L'ARS s'est exprimé ce lundi 11 octobre au sujet du manque de personnel au SMUR de Bourges. Ces déclarations font également suite à la plainte déposée par les trois maires des principales communes du Cher, qui mettent directement en cause l'agence régionale.
L'Agence Régionale de Santé l'admet : il y a un "problème persistant" aux urgences du centre hospitalier de Bourges. Pour la deuxième fois en trois mois, "le SMUR de Bourges n'a pas été opérationnel du vendredi 8 octobre à 20h jusqu'au samedi, 8h". La situation s'explique par un fonctionnement "depuis plusieurs années pour l'essentiel avec des personnels médicaux intérimaires". L'hopital se retrouve donc "en situation de fragilité quant à sa capacité d'assumer 24h/24 le fonctionnement de l'ensemble du service".
La plainte "ajoute un aléa et une difficulté supplémentaires, sans faire progresser la solution de fond"
Ces déclarations font suite à la plainte déposéecontre X par trois maires du département : Yann Galut (Bourges/DVG), Emmanuel Riotte (Saint-Amand-Montrond/LR) et Nicolas Sansu (Vierzon/PCF) le 8 octobre dernier. Dans une lettre adressée au procureur de Bourges Joël Garrigue, les trois élus dénonçaient "une perte de chance en cas d'urgence vitale pour tous les habitants du département du Cher". Pour l'ARS, ce recours "ajoute un aléa et une difficulté suppleméntaires, sans faire progresser la solution de fond" dans un contexte déjà difficile dans le Cher.
Si leur insatisfaction est légitime, ils savent aussi la difficulté à résoudre les problèmes de démographie médicale
Un début de solution ?
Dans leur courrier, les maires des principales communes du département estimaient que "la faute des autorités régionale et nationale de santé de ne pas tout mettre en oeuvre pour assurer normalement le service d'urgence dans le département est constitué". Sur ces mots, l'ARS temporise : "La condition principale de rétablissement du fonctionnement du servie est la stabilisation de l'équipe médicale du service des urgences. Cet objectif fondamental ne peut être atteint que progressivement". Toujours selon elle, le service ne compterait que 12 titulaires sur les 25 nécessaires.
Pour l'heure, l'hôpital de Bourges a incité quatres de ses médecins à entreprendre "une formation complémentaire" pour intégrer les services d'urgence. Un nouveau médecin doit aussi intégrer le service durant le mois de novembre.