La ministre de la Culture Roselyne Bachelot était à Bourges lundi 28 juin pour la seconde édition des Etats généraux des festivals dans le but de construire une politique événementielle globale.
L’actualité culturelle se bouscule dans la capitale berrichonne. Le 45e Printemps de Bourges tout juste clôturé dimanche 27 juin, la ville a accueilli ce lundi la deuxième édition des États généraux des festivals (EGF) en présence de la ministre de la Culture Roselyne Bachelot. Un événement permettant aux services de l’Etat et aux collectivités territoriales d’imaginer un avenir commun pour les festivals de demain.
Non à la domination financière des gros festivals
Après la tenue d’une première session de travail à Avignon les 3 et 4 octobre 2020, ce second rendez-vous a permis aux acteurs culturels de faire un point sur l’état actuel du secteur, largement impacté par la crise sanitaire, mais également de préparer la suite.
La suite pour Ghislain Gauthier, secrétaire général adjoint de la CGT spectacle, réside en une politique publique globale encadrant les festivals et les salles de spectacle : "On a le sentiment qu’en France, les gros acteurs rachètent les gros festivals et que les petits et moyens festivals ont du mal à survivre. […] On attend de la ministre une loi pour limiter les concentrations financières dans le secteur".
#ÉtatsGénérauxDesFestivals : point d’étape important aujourd’hui à Bourges avec la présentation des premiers travaux issus d’une vaste réflexion collective.
— Ministère de la Culture (@MinistereCC) June 28, 2021
Rendez-vous le 1er décembre 2021 à Toulouse où sera présentée une nouvelle politique de l’Etat à l’égard des festivals. pic.twitter.com/1LbGL1yHIh
Une politique culturelle plus égalitaire
Consciente des inégalités qui persistent entre les festivals du territoire en matière de financement et de notoriété, Roselyne Bachelot a assuré que l’action de l’Etat s’adressait à toutes les structures sans distinction et que les plus petits acteurs n’étaient en aucun cas laissés pour compte.
"Nous avons renforcé les aides à destination des structures qui regroupent moins de 300 spectateurs", a précisé la ministre de la Culture. Elle a par ailleurs insisté sur le soutien gouvernemental apporté au secteur, à travers le plan de relance de 12,4 milliards d’euros et le prolongement des aides pour les intermittents du spectacle.
Le passe sanitaire, un "outil de retour à la normale"
Présente au concert d’Alain Souchon, grand final du Printemps de Bourges, Roselyne Bachelot s’est dit touchée par l’émotion des artistes, des techniciens et du public : "On a tellement souffert pendant cette période de confinement, retrouver les artistes était un moment merveilleux", s’est-elle réjouit.
Obligé de se plier aux contraintes sanitaires, le festival berruyer a ainsi proposé une édition allégée, avec une centaine d’artistes (contre 150 habituellement), un public dix fois moins nombreux (10 000 préventes, au lieu de 100 000 d’ordinaire), des concerts limités à 1 000 personnes tenues de présenter leur passe sanitaire.
La ministre de la Culture n’a d’ailleurs pas manqué de rappeler l’importance de ce fameux ticket d’entrée anti-Covid : "Le passe sanitaire a été pour nous l’occasion de rouvrir un certain nombre de lieux de culture en toute sécurité. Il faut le vivre positivement, ce n’est pas une contrainte, c’est un outil de retour à la normale."