L'ancien médecin généraliste qui exerçait à Argent-sur-Saudre (Sologne) a été condamné par la cour d'Assises du Cher le 29 juin 2018 à 10 ans de réclusion criminelle pour le viol de ses patientes. Il ne fera finalement pas appel de ce jugement.
Un procès fleuve qui a duré 3 semaines. Trente-deux victimes et une condamnation par la cour d'assises du Cher de l'ancien docteur Dassas à 10 ans de prison pour "viols commis par personne abusant de l’autorité que lui confère sa fonction et atteinte à l’intimité de la vie privée par fixation de l’image d’une personne".
Le jury l'a également reconnu coupable "d'atteinte à l'intimité de la vie privée par fixation de l'image d'une personne", pour s'être filmé en train de pratiquer ces actes, présentés comme des examens gynécologiques, sur neuf des 32 patientes. La cour l'a en revanche acquitté des accusations de viols sur quatre autres patientes.
A l’énoncé du verdict le 29 juin dernier, l'accusé était resté stoïque. Ni lui, ni son avocat n'avaient souhaité faire de déclarations. Thierry Dassas a été incarcéré dès la fin de l'audience. Comme le veut la loi, il disposait d'un délai de 10 jours pour faire appel.
Lui qui n'a cessé de dire son innocence depuis sa garde à vue en 2014 jusqu'à sa condamnation, ne fait donc pas appel. Il n'y aura pas de deuxième procès Dassas. Le parquet qui avait requis 18 ans de réclusion sur les 20 ans requis n'a pas non plus interjeté appel.
Par ailleurs, inscrit au FIJAIS (fichier judiciaire automatisé des auteurs d'infractions sexuelles) Thierry Dassas a été aussi condamné à une interdiction définitive de pratiquer la médecine et à une interdiction de séjourner dans le Cher pendant 10 ans.
Il pourrait bénéficier d'une libération conditionnelle d'ici 5 ans.