Patrick Tissier surnommé "l'ogre de Perpignan" est l'un des premiers Français à avoir été condamnés à la réclusion criminelle à perpétuité. Il est libérable à la fin du mois de septembre.
48 ans. C'est le nombre d'années que Patrick Tissier, originaire de Bourges, a passé en prison. Ce tueur en série et violeur multirécidiviste avait été condamné en 1998 à la réclusion criminelle à perpétuité, assortie d'une période de sûreté de 30 ans incompressible. Mais à la fin de ce mois de septembre, il pourrait être libérable, selon nos confrères de France 3 Occitanie. Il en a d'ailleurs fait la demande.
Aujourd'hui âgé de 71 ans, il a été reconnu coupable du meurtre et du viol de deux femmes et d'une enfant de 8 ans, ainsi que du viol de deux autres femmes, survenus entre 1971 et 1993.
J'ai peur de la libération de Patrick Tissier, tant qu’il restera en vie, ça restera un danger
Cédric Volckaert, le frère d'une victime
Cédric Volckaert, le frère Karine Volckaert, enlevée à Perpignan puis violée et tuée en septembre 1993 par Patrick Tissier a confié sa peur de la libération du tueur en série à France Bleu Roussillon ce jeudi matin.
Son premier viol et meurtre a eu lieu à Bourges
Le 13 septembre 1993, il a enlevé Karine Volckaert, huit ans, à Perpignan (Pyrénées-Orientales). La fillette avait été violée puis tuée. Son corps avait été retrouvé le 21 septembre, au fond d'un puits, près d'une bergerie abandonnée, aux Cabanes-de-Fitou (Aude). C'est Patrick Tissier, alors âgé de 41 ans, qui avait indiqué où se trouvait son cadavre aux enquêteurs, quelques heures après son arrestation dans l'Hérault.
L'homme avait déjà été condamné en 1971 à vingt ans de réclusion criminelle pour avoir violé et tué sa fiancée à Bourges. Depuis sa sortie de prison en 1992, il était l'ami de Jocelyne Mulluy, la mère de la fillette, qui ignorait tout de son passé. Il a également tué une autre femme en août 1993, violé ou tenté de violer plusieurs autres victimes.
"Je crains l’angoisse que ça va m’apporter de savoir qu’il est dehors, de savoir s’il va vouloir finir ce qu’il avait commencé, ou s’il va s’en prendre à quelqu’un d’autre," se demande Cédric Volckaert. "Je crains pour ma mère, je crains pour moi. Il voulait nous prendre tous les trois, je ne sais pas s’il est passé à autre chose mais j’ai peur et j’ai peur pour mon fils aussi". Le tueur en série et violeur multirécidiviste avait été condamné en 1998 à la réclusion criminelle à perpétuité. Une peine assortie d'une période de sûreté de 30 ans incompressible. "À partir d’aujourd’hui, tous les jours il peut sortir, dans un jour, dans six mois, dans dix ans. Tant qu’il restera en vie, ça restera un danger", s'inquiète le frère de Karine.
Le frère de Karine s'interroge sur l'état de santé du tueur, aujourd'hui âgé de 71 ans. "Est-ce qu’il est handicapé, est-ce qu’il a toute sa tête ? On ne sait pas. On ne sait pas dans quel état il est et il peut y avoir plein de raisons possibles et imaginables pour qu’il soit libéré. J’espère que personne n’aura les couilles de le faire", s'emporte Cécric Volckaert. "Jusqu’à présent, je n’y pensais pas, maintenant j’ai peur et quoi qu’il arrive j’ai peur qu’il s’en prenne à quelqu’un".