Après une campagne forte en rebondissements à droite, la campagne des municipales à Bourges se termine avec la victoire du candidat de gauche, l'ancien député et avocat, Yann Galut avec 54,95% des voix.
Après une campagne assez tendue pour la commune de Bourges, c’est finalement le candidat de gauche, Yann Galut qui remporte le scrutin avec 54,95% des voix.
Nous porteront les projets qui sont les vôtres à Bourges et à l'agglomération, les projets qui viennent des territoires (...) Ce soir, vous avez fait un cadeau à Bourges en choisissant de terminer une parenthèse de 25 ans.
Yann Galut fête sa victoire à Bourges #municipale2020 Des images de @CelineDurchon
— France 3 Centre-Val de Loire (@F3Centre) June 28, 2020
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Pas encore aux manettes de la commune, Yann Galut a pourtant déjà multiplié les annonces. Sur notre antenne, le futur maire de Bourges a déclaré vouloir se mettre au travail rapidement pour « appliquer un projet plus écologique, plus social, plus solidaire et plus citoyen » avec pour ligne de mire la gratuité des transports publics.
En parallèle, Yann Galut a annoncé à demi-mot vouloir rendre la rue moyenne piétonne, une décision qui sera annoncée aux berruyers dès samedi prochain. Autre souhait de l’ancien député, faire en sorte qu’Irène Félix soit présidente de l’agglomération le 15 juillet prochain.
Un premier tour surprise
Arrivé en tête au premier tour avec 32,42% des voix, Yann Galut était en bonne position pour remporter ce second tour. Entre les deux tours, sa liste réunissant PS, EELV, LFI, PCF, Génération.s et la Gauche républicaine s’était alliée à l’autre liste de gauche menée par Irène Felix (17,33% au premier tour).
Face à lui, la liste du maire sortant, Pascal Blanc (Mouvement radical) et celle de son ancien directeur de cabinet, Philippe Mousny (LR), avaient fait un score inédit car identique de 24,25%. Mais la fusion de ces deux listes des candidats "ennemis" de droite n'a pas suffi pour remporter les suffrages à Bourges.
Valse des candidats avant même le début de la campagne
Le début de la campagne à Bourges a été marqué par des jeux d’alliance, de soutien et de désistement. Et des tensions entre les deux candidats de droite avant même le début de la campagne officielle. Tout commence le 27 juin 2019, l’adjoint au maire, Philippe Mousny et ses proches claquent la porte du conseil municipal de Bourges. En cause, le maire Pascale Blanc avait refusé de donner la parole à son ancien directeur de campagne et désormais rival, Philippe Mousny lors d’un débat sur les comptes administratifs de 2018.
Le 9 juillet 2019, Philippe Mousny est investi par Les Républicains pour les municipales de Bourges et déclare sa candidature pour la mairie de Bourges. En septembre, le député du Cher, LREM, François Cormier-Bouligeon retire sa candidature. Un mois plus tard, Pascal Blanc, le maire sortant, obtient le soutien de La République en Marche et se présente à la mairie de Bourges.
Les mois suivants les candidats de gauche annoncent leur candidature. Le 1er décembre, Yann Galut est nommé à la tête d’une liste d’union de la gauche EELV, Génération.s, la Gauche républicaine et socialiste, la France Insoumise, le PCF et le PS. Le 30 janvier 2020, Irène Félix dévoile sa liste citoyenne. Et le 6 février 2020, Colette Cordat mène la liste Lutte ouvrière.
Une claque pour le maire sortant au premier tour
Les résultats du premier tour sont un véritable coup de massue pour le maire sortant Pascal Blanc (Mouvement radical). Il ne recueille que 24,24% des voix autant que son rival Les Républicains. Le candidat de gauche Yann Galut arrive en tête avec 32,42% soit 4 570 voix. Des résultats décevants pour Pascal Blanc qui fusionne avec son rival Philippe Mousny et négocie une 19ème place sur la liste afin d’obtenir la présidence de l’agglomération de Bourges.
Aujourd’hui, les cartes sont rebattues. La gauche reprend Bourges après 25 années de pilotage à droite.