Bourges accueille ces 4 et 5 mars les championnats de France de karaté au Prado. Les jeunes talents français se préparent aux championnats d'Europe et du Monde, mais devront se passer de Jeux olympiques. La discipline n'a pas été retenue pour Paris 2024.
Un petit tour et puis s'en va. Le karaté ne sera pas présent lors des prochains Jeux olympiques, organisés à Paris en 2024, non-retenu par le comité olympique. Le sport de combat avait fait ses premiers pas en JO à Tokyo en 2020, Steven Da Costa offrant même une médaille d'or à la France dans la catégorie des moins de 67 kg.
Ces 4 et 5 mars, le karaté organisait ses championnats de France, au Prado de Bourges. Sur les tatamis, plusieurs centaines jeunes talents de la discipline, venus de tout le pays, se préparent aux championnats d'Europe fin mars, et du Monde en octobre. Mais pas aux JO. "Quand on a eu les Jeux olympiques, ç'a été un rêve pour tout le monde", se souvient Marvin Garin, karatéka à Sarcelles, interrogé par France 3 au Prado. Et puis est arrivée la désillusion. "On s'est lancés dans une guerre pendant quatre ans, et puis ça s'est arrêté brusquement."
Passion et déception
"Énorme déception" aussi pour Najib Akram, président du comité départemental de karaté du Cher : "On aurait bien aimé que Steven Da Costa défende son titre chez lui ! Et puis les Jeux, ça motivait tous les compétiteurs." Le père du champion olympique est là aussi, pour coacher son fils. "On espérait évidemment 2024, ç'a été décidé autrement. Mais c'est pas grave, on continue, on fait ça par passion", assure Michel Da Costa.
Ainsi, malgré la déception, la vie continue pour le karaté français. "On a été déçus, on ne l'est plus. On a une fédération forte", se réjouit Yann Baillon, directeur de la performance et des équipes de France. Il rappelle ainsi que le sport a rempli Bercy lors des championnats du monde en 2012.
Car le sport compte près de 250 000 licenciés en France, dont 820 dans le Cher. Najib Akram, président du comité du Cher, ne cache d'ailleurs pas sa satisfaction de "voir nos licenciés revenir après le Covid". "On est capable de faire rêver les plus jeunes, avec des valeurs d'éducation, de renforcement de la personnalité", confirme Yann Baillon. Même sans les Jeux. "Maintenant, on revit comme avant, avec de belles compétitions malgré tout."
Avec Jean-Philippe Elme.