Le lundi 28 octobre, un adolescent de 13 ans est décédé à son domicile, alors même que ses parents ont alerté le SAMU en passant deux appels. Le jeune homme pratiquait le football dans le club de Bourges. Une enquête de police est en cours pour déterminer les circonstances du décès de ce jeune adolescent.
"Israël restera à jamais dans nos cœurs et dans l’histoire de notre club. Nous lui rendrons hommage lors de notre prochain match". C'est avec ces quelques mots que le Bourges Football Club annonçait le décès de l'un de ses fédérés, le jeune Israël, âgé de 13 ans. Son décès soudain au domicile de ses parents fait l'objet d'une enquête de police, encore en cours.
Des appels au SAMU, en vain
Les parents de l'adolescent ont appelé à deux reprises le SAMU, Service d'aide médicale urgence, joignable avec le 15, rattaché au centre hospitalier de Bourges, dans la soirée du lundi 28 octobre. L'hôpital de Bourges précise dans un communiqué avoir "reçu un appel relatif à l'état de santé préoccupant d'un garçon de 13 ans qui a été orienté par la régulation pour une consultation de SOS Médecins. Moins d’une heure après, le Samu-Centre 15 a reçu un nouvel appel de la famille témoignant de la dégradation rapide de l’état de santé de l’enfant. Une équipe des pompiers et un Smur ont été mobilisés pour se rendre au domicile de la famille. Malgré les efforts de l’équipe du Smur qui a entrepris la réanimation du jeune patient déjà en arrêt cardio-respiratoire, il est décédé avant qu’un transfert vers l’hôpital puisse être réalisé."
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Une enquête de Police en cours
Le parquet de Bourges a donc fait savoir qu'une enquête est instruite pour déterminer les causes exactes de la mort. "On procède aux verifications quand le contexte n'est pas tout à fait clair notamment la cause du décès qui doit être vérifiée car elle est inconnue au moment où le décès est constaté", précise Céline Visiedo, Procureur de Bourges. Une autopsie sera réalisée dans des délais que la procureur a demandé à être les plus brefs possibles. "Cela devrait être dans la semaine qui vient", souligne Céline Visiedo. Pour l'heure, elle confirme que les parents n'ont pas porté plainte.
Le maire de la ville, Yann Galut, a réagi sur sa page Facebook avec un message très personnel. "En tant que père, mon cœur est déchiré pour ses parents, mon fils jouait l'an dernier dans la même équipe du Club des Portugais qu'Israël qui était d'une grande gentillesse et apprécié de tous. Je n'ose imaginer leur peine".
La famille bénéficie, selon le communiqué de l'hôpital Jacques Cœur de Bourges, d'une "prise en charge médico-psychologique par le centre d'accueil, d'orientation et d'écoute départemental du Centre Hospitalier spécialisé George Sand de Bourges". Une cellule psychologique a également été mise en place par le club de foot de Bourges pour leurs licenciés. Elle a accueilli les adolescents dès hier et sera également mise en place aujourd'hui à 19h. L'hôpital indique également se tenir à la disposition de la justice pour lui communiquer les éléments permettant de faire la lumière sur les causes et circonstances de ce décès, et présente "ses sincères condoléances à la famille du patient".
Une affaire similaire à Montpellier
Cette affaire n'est pas s'en rappeler le décès d'une jeune de 25 ans, décédée mi-octobre d'une méningite foudroyante malgré des appels répétés d'elle et de ses proches au SAMU, qui l'ont également redirigée vers SOS-Médecins ou lui ont conseillé de prendre de l'eau avec du sucre, sans envoyer d'équipe de soignants sur place. La jeune femme est décédée, 5 min avant d'arriver au CHU de Montpellier, conduite par un ami. Dans des circonstances similaires, une régulatrice du SAMU 67 avait été condamnée le 4 juillet dernier à douze mois de prison avec sursis pour non-assistance à personne en danger, après l'appel de Naomi Musenga en 2017, dont les douleurs n'avaient pas été prises suffisamment au sérieux.