Dix jeunes âgés de 13 à 17 ans ainsi que 3 encadrants séjournent en ce moment dans le Cher pour une colonie de vacances axée sur la remise en état du patrimoine et la préservation de la biodiversité.
Ils ont enfilé leurs paires de gants, se sont munis de sécateurs et d’une débrousailleuse. Ce matin-là, les participants s’activent autour d’un mur de pierres sèches attenant au lavoir du 19e siècle de la commune de la Celle, dans le Cher.
L’objectif est de le débarrasser des ronces qui l’ont enserré au fil du temps. Un débroussaillage paradoxalement favorable à la biodiversité : "on va certes enlever de la végétation… mais des ronces et des muriers il y en a beaucoup aux alentours", explique Sébastien Brunet, chef de projet biodiversité pour l’association Nature 18, qui organise la colo. Mais dégager ce muret favorisera l'habitat d'une espèce menacée de crapaud ainsi que de reptiles, "qui ont besoin des murets soit pour passer l'hiver, soit pour se reproduire".
"C'est enrichissant !"
"Je ne savais pas quoi faire de mes vacances, j’ai trouvé que c’était intéressant et mieux que de rester dans mon canapé", raconte Maël Pirès-Castalheira, un des jeunes participants. "C’est enrichissant de travailler à la fois sur la biodiversité et sur l’histoire… Par exemple à la Groutte on a découvert un ancien site gallo-romain. Et puis ça peut plaisir aux gens aussi de voir que des jeunes sont motivés et se mobilisent", ajoute-t-il.
Julian Houlé avait déjà participé à la colonie l’été dernier. Une colonie dont l’utilité dépasse selon lui la seule durée du séjour : "la biodiversité décline fortement… Donc là, on est utile pendant 10 jours mais on apprend aussi des choses qui pourront nous servir plus tard, chez nous, pour agir sur notre environnement."
Si les matinées sont consacrées à des actions de préservation du patrimoine et de la biodiversité, la colo ne néglige pas le divertissement des adolescents, avec des activités ludiques et autres visites les après-midi.