Enedis a rendu publiques ses données de consommation électrique pour l'hiver 2022-2023, marqué par les appels à la sobriété énergétique. Au niveau national, la baisse se situe autour des 7%, un chiffre qui cache de profondes disparités territoriales.
La France est coupée en deux. Non pas pour ces choix électoraux, ou pour sa densité médicale, mais pour sa sobriété énergétique. L'observatoire français de la transition écologique, tenu par Enedis, a en effet publié un premier bilan de la consommation électrique française pendant l'hiver 2022-2023.
Des chiffres attendus, tant les appels à la sobriété énergétique s'étaient faits insistants ces derniers mois face aux menaces de coupures de courant, finalement non avenues. Ces dernières semaines, le réseau Enedis note que la consommation d'électricité au niveau national a baissé d'environ 7% par rapport à une moyenne établie sur les années 2018 à 2022.
Le Sud contre le Nord
Derrière cette donnée, les disparités territoriales sont en revanche importantes : la baisse de la consommation électrique cette hiver est ainsi bien plus importante dans la moitié sud qu'au nord de l'Hexagone. En tête de gondole, le Lot et les Landes ont consommé respectivement 13,9 et 13,6% de moins cet hiver (la mesure est effectuée entre le 15 octobre 2022 et le 5 février 2023). En lanterne rouge se trouvent notamment les Ardennes (-3,7%) et la Moselle (-4,2%).
Entre ces deux extrêmes géographiques, les départements du Centre-Val de Loire affichent une baisse de consommation électrique allant de 8,1% en Eure-et-Loir à 9,9% dans le Loiret. En Indre-et-Loire, Enedis impute la diminution (-9,5%) aux "efforts sur le chauffage", note Jean-François Thiel, directeur territorial Enedis pour le 37, dans un communiqué ce vendredi 3 mars. Soit moins que sur le pourtour méditerranéen (50% dans l'Aude) mais bien plus que dans le Nord et le Grand Est (13% dans les Ardennes). Selon EDF, 66% des dépenses en énergie des ménages partent dans le chauffage.
Il est à noter que ces chiffres de la sobriété énergétique ont été calculés "en gommant les écarts de température et les périodes de confinement de 2020 notamment", précise Enedis.