"Ce sont des scènes de pogroms" : le député du Cher François Cormier-Bouligeon se trouve en Israël, il témoigne

Le député Renaissance du Cher François Cormier-Bouligeon est actuellement en Israël pour un séjour de trois jours. Il fait partie d’une délégation de parlementaires français partie au Proche-Orient pour constater les ravages de la guerre entre le Hamas et l’État hébreu. "Il était important pour nous d’aller voir sur place ce qui s’était passé", explique-t-il.

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Partie dimanche 15 octobre depuis Paris, une délégation de parlementaires français est en Israël jusqu'à ce mercredi 18 octobre. François Cormier-Bouligeon a fait le voyage pour montrer, dit-il, sa solidarité avec le peuple israélien et avec les Français qui habitent sur place. Le député du Cher a pu rencontrer des membres de la Knesset, le parlement israélien. Il s'est également rendu dans le sud d'Israël, attaqué le 7 octobre dernier par le Hamas. Particulièrement touché par ce qu'il a vu, il témoigne pour France 3 Centre-Val de Loire.

  • France 3 Centre-Val de Loire : Pourquoi avez-vous décidé de participer à ce voyage en Israël ?

François Cormier-Bouligeon : Il était important d’aller exprimer notre soutien et notre solidarité à la seule démocratie du Moyen-Orient. Elle a été attaquée le 7 octobre comme nous avons été attaqués en janvier et en novembre 2015, à Charlie Hebdo et au Bataclan. Il fallait également aller entourer les franco-israéliens qui se trouvent actuellement en Israël. Des familles qui ont des otages capturés par le Hamas sont sans nouvelles d’un enfant, une petite fille, une maman… Il y a une vingtaine de Français retenus dans la Bande de Gaza.

  • France 3 CVDL : Que pouvez-vous faire concrètement sur le terrain ?

F. C.-B. : Il fallait que nous soyons avec nos compatriotes, que nous entendions leurs histoires, que nous puissions les relayer à travers vous les médias, pour que l’ensemble des Français soient solidaires de ces familles, mais aussi auprès de l’exécutif pour qu’il mette tout en œuvre avec l’État d’Israël, avec les puissances régionales, pour faire en sorte que le Hamas libère les otages. Il était important pour nous d’aller voir sur place ce qui s’était passé parce qu’aujourd’hui, on constate une forme de banalisation parfois même de révisionnisme sur ce qui en train de se passer en Israël. Il est important de dire la réalité : cette démocratie a été attaquée, non pas par un autre état avec lequel elle serait en guerre, mais par un groupe terroriste, le Hamas, avec une violence et une barbarie inouïe.

  • France 3 CVDL : Qu’est-ce qui vous a le plus marqué ?

F. C.-B. : Nous étions hier dans le kibboutz de Kfar Aza. Il a comme particularité d’avoir des liens avec la Bande de Gaza et de développer des projets de coopération avec les Gazaouis. Les terroristes sont arrivés dans ce kibboutz par l’arrière, c’est-à-dire dans la zone où les adolescents vivent en autonomie. Ils les ont massacrés, ligotés, abattus, démembrés, brûlés. Ce ne sont pas des actes de guerre. Ce sont des actes de barbarie. […] Ce sont des scènes de pogroms. Ces jeunes palestiniens du Hamas ont commis des actes aussi terribles que les Nazis. Ce kibboutz avait 700 habitants. 10 % ont été exterminés le 7 octobre. Nous avons commencé la journée d’hier au camp militaire de Shura. Habituellement, il sert à faire de la logistique. Actuellement, on y regroupe tous les corps. Il y en 1 300 dans des containers réfrigérés avec comme but, de les identifier pour les rendre à leurs familles.

  • France 3 CVDL : Quid de l’aide internationale ? La France doit-elle stopper les envois d’argent ?

F. C.-B. : Cet argent doit être conditionné et contrôlé pour servir à assurer le quotidien des Palestiniens dans la paix. Il ne doit pas être récupéré par le Hamas et les autres organisations terroristes qu’il y a. Hier, ils ont détourné un convoi médical qui était destiné à secourir des Palestiniens. Nous ne pouvons plus prendre le risque avec notre argent public français, européen de financer ceux qui font œuvrent de haine et de guerre. On a déposé avec des collègues députés une proposition de résolution pour demander le contrôle de ces fonds. Les manuels scolaires avec lesquels ces jeunes palestiniens sont instruits comportent à chaque page un message anti-juif, anti-Israël. La résultante de ça, c’est ce qu'Israël a vécu le 7 octobre. Ce sont des jeunes endoctrinés depuis des années, élevés dans la haine des Israéliens.

  • France 3 CVDL : Qu’en est-il de la riposte d’Israël ? Comment épargner les civils palestiniens ?

F. C.-B. : Israël a le droit de se défendre. Il ne pourra vivre en paix que quand les terroristes du Hamas auront été expurgés de la Bande de Gaza. Aucun des civils palestiniens ne sera visé par l’armée israélienne. Maintenant, c’est une guerre et le Hamas se sert de la population palestinienne comme d’un bouclier. Aujourd’hui, Israël a demandé aux Palestiniens de quitter Gaza. Le Hamas s’oppose à cela. Il crée des conditions pour que des civils soient potentiellement tués. Ce ne sera pas une opération de vengeance. C’est une armée de défense qui va libérer Gaza du Hamas. Il n’y a pas de symétrie par rapport à ce qui s’est passé. Les Palestiniens du Hamas sont entrés dans Israël pour éliminer des Juifs. Tsahal va rentrer dans Gaza pour éliminer des terroristes.

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