Bonne nouvelle : d'abondantes précipitations devraient faire leur retour sur la France à partir du mardi 7 mars, et recharger les sols en cruel manque d'eau. Fin de la sécheresse hivernale ou simple accalmie ?
Fin février, quelques pluies symboliques sont périodiquement tombées sur la France. Symboliques, car le mois de février 2023 a été exceptionnellement sec, avec plus d'une trentaine de jours d'affilée sans pluie en Centre-Val de Loire. Et déjà, en pleine saison habituellement utilisée par les nappes phréatiques pour faire le plein, le spectre de la sécheresse pointe le bout de son nez.
Heureusement, les vents devraient à nouveau se montrer favorables à l'humidité, avec un retour d'importantes précipitations à partir du 7 mars. L'association Météo Centre prévoit la conjonction au-dessus de la France de dépressions venues de l'Atlantique et de Scandinavie, apportant un air frais et, surtout, de la pluie. L'association affirme ainsi que "plusieurs dizaines de millimètres seront probables sur le pays et le Centre-Val de Loire d'ici le 12 mars".
Une "très bonne nouvelle" au regard de la situation hydrologique des sols. La dernière carte de situation des nappes phréatiques de la région, transmise par la préfecture le 19 février, dressait en effet un tableau peu reluisant. Des 14 points de mesure du remplissage des nappes du Centre-Val de Loire, seuls deux affichaient un niveau proche de la normale. Tous les autres s'échelant de faible à très faible.
Pas de miracle
Alors la pluie salvatrice des prochains jours suffira-t-elle à chasser la sécheresse ? Rien n'est moins sûr. Pour résorber cette inquiétante situation, il "faudrait encore plusieurs semaines humides", ajoute Météo Centre. Or, dans son dernier bulletin de tendances saisonnières, daté de ce 1er mars, l'association juge probable une deuxième moitié de mars se situant dans la moyenne des précipitations habituelles, voire un nouveau déficit de pluie. Météo Centre envisage également un déficit de l'ordre de 20% des précipitations en avril par rapport à la normale.
En conclusion de leur bulletin, les prévisionnistes de Météo Centre estiment que "seule la composante orageuse prévue entre la fin mai et le mois de juin pourrait atténuer de manière superficielle la sécheresse en surface". Pas encore de miracle à l'horizon, donc.
Il est à noter que ces tendances au-delà de sept jours constituent des probabilités générales à échelle macro, et non des prévisions précises.