Par manque de main-d'œuvre, les pommes et poires des vergers du Cher resteront sur leurs arbres

Dans le Cher, le manque de saisonniers survient encore plus tôt que d'habitude, alors que les fruits, eux, sont précoces à cause des canicules à répétition. Les pommes berrichonnes de la variété Gala en pâtiront les premières.

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Avec 550 hectares de vergers, le Cher fait face à un problème récurrent : le manque de main-d’œuvre. Cette année une partie des pommes et poires du Berry risque bien de rester sur les arbres, si l’on ne trouve pas d’ouvriers agricoles à temps.

Jean-Louis Rivière, arboriculteur, explique : "Techniquement, il me faudrait 80 personnes, alors que je n’en ai qu’une trentaine. Même en comptant ceux qui vont rentrer de vacances, c’est trop peu. J’espère avoir d’autres candidats. J’attends leurs appels…"

L’interprofession se mobilise. Chaque année, le Cher produit près de 25 000 tonnes de fruits : des pommes, des poires et des cerises, made in Berry. La variété reine, la Gala, présente sur la moitié de la surface plantée, arrive à maturité en ce moment. Pierre-Marie Logogué, président de la coopérative agricole La Martinoise, précise : "À cause des températures élevées que nous avons connues, l’enjeu sera de récolter rapidement ces variétés précoces. Quand on commence au mois d’août, c’est toujours plus difficile d’avoir du personnel." L’appel aux candidats est lancé... Du côté des viticulteurs, on craint aussi une pénurie de main-d’œuvre à quelques semaines des vendanges.

En ce 17 août, 800 offres en CDD demeurent sans réponse. Même si des Ukrainiens sont arrivés en renfort dans les vergers, il reste encore beaucoup de postes à pourvoir, indique Agnès Lafond, conseillère Pôle Emploi :"L’agriculture fait partie de ces métiers où la pénurie se fait nettement ressentir. Nous avons besoin de main-d’œuvre de façon ponctuelle aussi bien que pérenne."

Ce travail répétitif, confronté aux aléas climatiques, rebute. Mais, pour beaucoup, il reste le seul emploi à portée de main. "De toute façon, les gens râlent tout le temps, qu’il y ait du soleil, ou qu’il pleuve… En plus, c’est difficile de trouver un moyen de transport, mais on s’arrange", relativise Olivier, saisonnier.

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