Pour des riverains de Saint-Palais (18), le site d'enfouissement d'ordures ménagères est devenu source de nuisances olfactives récurrentes.
Nos poubelles sont-elles devenues des bombes à retardement ? Après le scandale des incinérateurs qui rejetaient des dioxines, les centres d’enfouissement d’ordures ménagères ont-ils les mêmes conséquences sur la santé publique ?
Ce magazine donne la parole aux riverains de Saint-Palais (Cher) qui subissent depuis de nombreuses années ces mauvaises odeurs et principalement les rejets de gaz H2S (sulfure d’hydrogène, odeur d’œuf pourri, le même qu’en Bretagne), un gaz très nocif pour la santé. L’Ineris a fait des travaux à ce sujet, à lire ici.
Malaises, irritation des yeux, de la gorge, insomnies, diarrhées… les habitants nous racontent les maux dont ils souffrent.
Le problème est connu depuis 2 ans. Véolia a fait des travaux pour limiter ces émanations et capter le biogaz issu de la fermentation des déchets en amont, voire le brûler. Plusieurs campagnes de mesures de gaz ont eu lieu. C’est le seul site d’enfouissement de la région Centre-Val de Loire contrôlé à ce point par les autorités (Préfecture du Cher, Agence Régionale de Santé).
Pour l’instant, aucune enquête épidémiologique n’a été déclenchée.
L’ARS a transféré les relevés faits par Véolia à Santé Publique France, ex-InVs, Institut de Veille Sanitaire. C’est le seul organisme qui peut décider de diligenter une enquête sanitaire auprès de la population locale.