Souffrance animale : l'abattoir de Blancafort, dans le Cher, va pouvoir rester ouvert

L'abattoir, pointé du doigt pour des actes de cruauté par l'association L214, a mis en place des corrections qui lui ont permis de "se conformer à la réglementation dans le domaine de la protection animale" selon la préfecture du Cher. La mise en demeure du site a été levée ce vendredi 18 décembre.

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48 heures pour tout changer. Ce vendredi 18 décembre, la préfecture du Cher a indiqué par communiqué de presse la levée de la mise en demeure de l'abattoir de Blancafort.

Les services de l'Etat avaient en effet donné 48 heures à la direction, le 16 décembre, pour mettre le site en conformité avec la réglementation dans le domaine de la protection animale. L'entreprise avait été mise en demeure dès le mois d'octobre pour plusieurs irrégularités, avant qu'une vidéo, publiée par l'association de protection animale L214, ne vienne mettre médiatiquement le feu aux poudres ce mercredi.

Les images montrent des dindes tétanisées et mal en point, entassées dans des cages bien trop petites, avant de se retrouver la tête en bas sur une chaîne "beaucoup trop longue" selon l’association (plus de 50 mètres). Les dindes, obligées de relever la tête pour éviter de râcler le sol, sont ainsi suspendues conscientes pendant plus de 2 minutes, temps légal maximum.

 

La préfecture promet des "contrôles réguliers"

D'après la préfecture du Cher ce vendredi, "les 48 heures [accordées à l'entreprise] ont été mises à profit pour résoudre les non-conformités et se conformer à la réglementation dans le domaine de la protection animale". Si bien que la mise en demeure du site a été levée par le préfet Jean-Christophe Bouvier, et la suspension d'agrément notifiée le 16 décembre a été stoppée.

Le communiqué assure par ailleurs qu'un suivi de la "mise en œuvre de ces mesures, qui répondent aux non-conformités majeures relevées lors de l’inspection du 11 décembre dernier, fera l’objet de contrôles réguliers de la part des services compétents."

La préfecture note que ces corrections permettent "le maintien de l’activité de l’entreprise et la préservation de l’emploi". Un emploi marqué par une série de burnouts, des cadences infernales et des conditions physiques difficiles.

 

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