Un homme de 48 ans meurt dans un accident de kayak dans le Cher

À 17h50 ce lundi 13 mai, les pompiers du Cher et de la Nièvre ont débuté une intervention pour porter secours à deux kayakistes en difficultés à Apremont-sur-Allier. Le premier kayakiste a pu être sauvé et a été hospitalisé dans un état grave à Nevers, le second est décédé.

En fin de journée ce lundi 13 mai, un témoin prévient les secours : deux kayakistes sont en difficulté au niveau de la prise d'eau des Lorrains à Apremont-sur-Allier. Dans les remous du rappel, les deux kayakistes se sont retrouvés pris au piège. Le premier kayakiste, un homme de 45 ans, a réussi à sortir de son kayak pour tenter de porter secours à son partenaire. Les pompiers de la Nièvre l'ont secouru alors qu'il était accroché à la berge. Il a été transporté vers l'hôpital de Nevers en urgence relative. Le second kayakiste était alors porté disparu, perdu de vue par les témoins sur la rive.

Le second kayakiste a été emporté par le courant. C'est finalement vers 18 h 45 que les pompiers l'ont localisé, grâce à un drone, à 500 mètres du rappel, sur la berge. En arrêt cardio-respiratoire, les pompiers, vont tenter de le ranimer pendant une heure. Mais l'homme de 48 ans n'a pas survécu.

Un trou d'eau dans la rivière

Ce rappel dans lequel ce kayak s'est retrouvé pris au piège s'apparente à un trou d'eau, comme l'explique le Capitaine Thomas Corbier, pompier du SDIS du Cher. "Cela crée un roulis, c'est le même phénomène que les cascades d'eau. L'eau fait un tourbillon qui ramène vers le fond, un peu comme une machine à laver". Un phénomène qui se forme lorsque le dénivelé de la rivière est fort.

Au total, 14 engins et 20 pompiers se sont mobilisés pour porter secours à ces deux kayakistes, dont une équipe de plongeurs. Les circonstances exactes des faits seront déterminées par l'enquête menée par la communauté de brigade de Sancoins.

Des cours d'eau encore dangereux

Gonflés par ce printemps pluvieux, les cours d'eau peuvent s'avérer dangereux et les pompiers appellent à la vigilance. "Nous avons eu, sur cinq jours de beau temps, deux accidents en milieu aquatique. Cela fait beaucoup d'accidents qui se cumulent, il est donc important de rappeler qu'il faut être aussi vigilant sur les risques de noyades en eaux intérieures que lorsqu'on va à la mer ou à l'océan", rappelle le Capitaine Thomas Corbier. 

En effet, samedi 11 mai, une adolescente de 17 ans a été secourue de la noyade à Vierzon par les sapeurs-pompiers. Elle avait été emportée par le courant en se baignant dans la rivière Arnon. "Ces dernières semaines, nous avons eu énormément de pluie qui a gonflé les cours d'eau et généré des risques", souligne le Capitaine Thomas Corbier qui constate que les prises de risques se multiplient avec la démocratisation des sports nautiques en rivière comme le paddle, le canoë, le kayak ou même la pêche.

"Les gens doivent avoir les mêmes réflexes que pour toutes autres activités à risque. Un bon skieur de fond va se renseigner sur les risques d'avalanches avant le faire du hors pister. À la mer, on se renseigne avec les drapeaux sur les risques de noyades. C'est la même chose pour les eaux intérieures, il faut se renseigner sur le niveau d'eau, la météo, etc. conseille le Capitaine Thomas Corbier.

Sur place, il faut prendre en compte l'environnement. Une rivière qui a un niveau d'eau élevé ça se voit, s'il y a beaucoup de débris qui flottent, c'est le signe que c'est dangereux. C'était le cas hier au moment de l'accident de kayak.

Capitaine Thomas Corbier

Le Capitaine Thomas Corbier incite donc le public à faire appel à sa culture du risque et à se renseigner sur des sites tels que Météo France ou Vigicrues avant de se lancer dans une activité nautique et de ne pas hésiter à la différer. "Profiter du beau temps, c'est bien, profiter en toute sécurité, c'est mieux", conclu le capitaine du SDIS du Cher.

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