VIDEO. Maltraitance animale : le déterrage de renards et de leurs petits dénoncé dans une vidéo choc

L’association Nos Viventia dénonce dans une vidéo choc le déterrage des renards, une pratique de la chasse "cruelle", "d’un autre temps", mais toujours autorisée.

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La vidéo de Nos Viventia n'est pas à mettre devant tous les yeux. Publiée le 9 mai 2023, soit un peu plus d'un an après le tournage dans le Cher, afin de "protéger le lanceur d’alerte infiltré parmi les chasseurs" explique le président de l'association de défense des animaux Pierre Rigaux.

On y voit un chasseur ouvrir à l’aide d’une pelle l’entrée d’un terrier, avant d’y lancer son chien. Il en revient avec un renardeau, moribond, serré dans sa gueule. Un autre cadavre issu de la portée est montré au sol un peu plus loin. Les images sont dures d’autant que chien et chasseur se montrent "emballés" par leur prise.

Pour l’association Nos Viventia, "il est temps de mettre fin à ces pratiques insensées, cruelles et d'un autre temps". Et pourtant, les chasseurs ne sont pas hors la loi. La vénerie sous terre est autorisée pour ces animaux "susceptibles d'occasionner des dégâts" et donc chassables. Et ce toute l’année, même pendant la période de reproduction.

"Nous ne sommes pas là pour faire souffrir"

Interpellé sur cette vidéo, le président de la Fédération des Chasseurs du Centre-Val de Loire a désavoué la méthode de déterrage des deux renardeaux. "Quand on déterre une renarde ou ses petits, nous devons abréger leurs souffrances le plus rapidement possible. Ces consignes ont été données aux équipages de vénerie sous terre. Nous ne sommes pas là pour faire souffrir" affirme Hubert-Louis Vuitton. En revanche, l’autorisation de la chasse au renard doit être maintenue, selon lui, tout au long de l’année. Entre 500 000 et 600 000 individus sont tués chaque année en France selon la FFC.

Dans les campagnes, les renards ont toujours mauvaise réputation. Accusés de s’attaquer aux poulaillers et aux élevages, ils n’en demeurent pas moins de précieux auxiliaires pour débarrasser les cultures des campagnols et autres mulots. "Un renard en capture entre 3 000 et 6 000 par an" explique l’association Nature 18 qui milite pour des chasses raisonnées et ciblées sur les territoires où des dégâts sont constatés. 

Les renards ont un autre rôle écologique capital avance encore l’auteure de la Fabrique des pandémies Marie-Monique Robin. En tuant les rongeurs, ils limitent la diffusion de la maladie de Lyme dont les mulots et campagnols sont porteurs.

Dans une tribune publiée dans le Monde samedi 6 mai, un collectif d’associations de défense de la biodiversité, emmené par Nos Viventia  réclame l’abandon du piégeage des renards mais aussi des belettes, des fouines ou encore des pies. Autant d’animaux indigènes de nos territoires que le collectif souhaite retirer de la  catégories des espèces dites "susceptibles d’occasionner des dégâts" et donc chassables.

La liste de ces espèces pourrait être révisée dans le cadre de la préparation de l’arrêté ministériel 2023-2026.

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