Depuis le siècle dernier, les villes et villages de notre région ont été le décor de dizaines de films et séries.
Imaginez. Vous êtes en vacances, vous avez passé la journée au marché local. Le soir vous arrivez à l'hôtel, et là, soudain, un voile de tristesse passe. Comme Joey dans Friends, vous avez le mal du pays.
Seulement voilà : vous avez réservé pour 15 jours, vos enfants (ou vos parents, voire même) se sont déjà fait des amis et n'ont pas l'intention de bouger. Pour vous aider à surmonter l'épreuve, France 3 vous propose 10 films où vous pourrez, au moins en partie, reconnaître notre belle région.
Les classiques
1. Fanfan la tulipe
L'immense classique de Christian-Jacque, sorti en 1952, raconte l'histoire de Fanfan, abusé par une fausse voyante qui décide d'accomplir tout de même sa prédiction.
Pour échapper à un mariage forcé, le jeune Fanfan s'engage dans l'armée française pendant la Guerre de sept ans (1756-1763) et tente d'accomplir son prétendu destin. Plusieurs scènes du film ont été tournées au château de Maintenon, en Eure-et-Loir.
2. Angélique et le Roy
Troisième volet de la série des Angélique, réalisée par Bernard Borderie, ce film franco-italiano-allemand est sorti en 1965. Michelle Mercier y campe Angélique, marquise des anges, héroïne hautement sensuelle entraînée par son ambition vers les intrigues - y compris politiques - de la cour de Louis XIV.
La série a été un grand succès commercial à sa sortie et largement rediffusée depuis. Une partie de ce troisième épisode a été tourné là aussi en Eure-et-Loir, dans l'ancienne commune de Saint-Symphorien-le-Château.
3. Peau d'âne
Le film musical de Jacques Demy, sorti en 1970, est un classique à plus d'un titre. Pour la lumineuse Catherine Deneuve, et surtout pour l'esthétique pop des années 60, qui forçait pour la première fois les portes du cinéma français. Des scènes du film ont été tournées au château de Chambord. Un décor, qui, selon l'actrice principale, a causé au tournage un certain nombre de difficultés.
"Nous travaillions dans une partie du château interdite au public. Mais, comme Chambord est plutôt pauvre en meubles, le bruit des touristes passant et parlant derrière les portes était accru par la résonance de ces grandes salles à peu près vides. Nous devions alors interrompre le tournage. Un autre, à la place de Jacques Demy le réalisateur, se serait rongé d'impatience : lui non", raconte-t-elle à Jours de France en 1971.
4. Vérités et mensonges
Le film, pour le coup, est moins connu que son auteur : le célébrissime Orson Welles. Acteur, réalisateur, producteur, scénariste, illusionniste, la légende le dit mort derrière sa machine à écrire, un dernier scénario inachevé sur le rouleau.
Vérité et mensonges est un essai documentaire qui, à travers l'histoire du grand faussaire Elmyr de Hory, livre une réflexion sur le cinéma comme art d'illusion. C'est l'extérieur de la cathédrale de Chartres qui apparaît dans ce passionnant morceau de cinéma.
5. La vie rêvée des anges
Deux prix d'interprétation féminine au festival de Cannes en 1998 et trois Césars du meilleur film, meilleure actrice, et meilleur espoir féminin. C'est peu de dire que le film du français Erick Zonca, lui-même originaire d'Orléans, a su séduire la critique.
Il raconte l'histoire d'Isabelle et Marie, deux jeunes femmes aux vies éparpillées, qui peinent à rencontrer la réalité. Ni châteaux ni bords de Loire, c'est à Saint-Pierre-des-Corps, dans le quartier de la mairie, que Zonca posera ses caméras.
Les plus récents
6. Michou d'Auber
Film réalisé par Thomas Gilou, sorti en 2007, Michou d'Auber est inspirée d'une histoire vraie. Celle de Messaoud, kabyle d'origine, recueilli par une famille du Berry en plein guerre d'Algérie à cause de la maladie de sa mère. La maîtresse de maison, Gisèle, cache à son mari raciste l'origine et le vrai nom de l'enfant, à qui elle décolore même les cheveux.
"L'émotion est prévisible mais honnête. Sans doute parce que le film rend hommage au couple qui, dans la vie du scénariste Messaoud Hattou, inspira les rôles de Georges et de Gisèle" juge à sa sortie Télérama. Le film a été tourné dans plusieurs communes du Cher et de l'Indre : Châteauneuf-sur-Cher, Germigny-l'Exempt, Argenton-sur-Creuse et Montchevrier.
7. Coco avant Chanel
Le biopic sur Gabrielle Chanel est signé Anne Fontaine, il est sorti au cinéma en 2009. C'est Audrey Tautou qui joue la mythique couturière, inventeuse de la petite robe noire. Il retrace l'ascension d'une petite fille d'orphelinat, Gabrielle Chanel, jusqu'aux plus hauts cercles de la mode parisien.
"Quelle surprise, et quel soulagement, de découvrir un thriller sentimental qui met aux prises une jeune femme tenaillée par l'ambition, un débauché moins endurci qu'il ne le croit et un bellâtre dans un affrontement ambigu et étourdissant" juge le critique du Monde Thomas Sotinel.
Plusieurs scènes ont été tournées à Belleville-le-Comte, dans l'Eure-et-Loir.
8. Elle s'appelait Sarah
Adaptation du roman de Tatiana de Rosnay, le film st sorti en salles en 2010. Gilles Paquet-Brenner fait passer par sa caméra l'histoire d'une journaliste américaine, Julia Jarmond, lancée sur les traces de Sarah, une petite fille juive déportée en 1942 lors de la rafle du Vel' d'Hiv.
Le film, qui évoque directement les camps d'internement du Loiret, a valu à son interprète principale, Kristin Scott Thomas, une nomination pour le César de la meilleure actrice. Il a notamment été tourné dans la gare de Saint-Jean-de-Braye, avec 80 figurants locaux.
9. L'école buissonnière
On est en plein dans le sujet avec le dernier film de Nicolas Vanier, puisqu'il se déroule sur les terres natales du réalisateur : la Sologne. Paul, orphelin parisien, est confiée à Célestine et Borel, garde-chasse qui traque sans relâche les braconniers du domaine qui l'emploie.
Paul découvre avec lui la région, sauvage, où la nature est reine. Beaugency, La Buissière, Brinon-sur-Sauldre, la Marolle-en-Sologne... entre autres, ont été le théâtre de ce film riche en belles images.
10. 120 battements par minute
Grand prix du festival de Cannes en 2017, pas moins de six Césars en 2018 pour le chef-d'oeuvre de Robin Campillo.
Le film traite du combat des militants d'Act Up pour impliquer les pouvoirs publics et réveiller l'opinion dans la lutte contre le Sida. Dense, prenant, 120 battements par minute nous montre la lumière de la vie qui décroît à mesure que la maladie avance, sans jamais s'éteindre tout à fait.
De nombreuses scènes du film ont été tournées à Orléans, dans l'ancien hôpital de La Source, ainsi que dans le quartier de la gare. La région avait d'ailleurs soutenu le film à hauteur de 150 000 euros.