Dans un contexte social déjà très difficile, le Président Macron a annoncé mercredi soir un reconfinement généralisé en France. L'épidémie de covid-19 est galopante et il faut agir. Mais l'économie est au plus mal, quelles sont aujourd'hui les priorités? L'emploi ou la santé, nos élus réagissent
Sur le fond, tout le monde semble d'accord : il faut stopper la propagation de ce virus. Sur la forme, ça se complique, la politique gouvernementale est mise en cause :
Dans sa commune de l'Indre, André Laignel a déjà été frappé de plein fouet par la première vague :La crise sociale sera le troisième étage de cette funeste fusée, elle est devant nous. Le tsunami social risque d'emporter beaucoup de choses, et malheureusement, face à cela, la stratégie gouvernementale n'est ni claire, ni suffisante.
"Nous avons subi plus de 600 suppressions d'emplois avant les vacances, ce qui est considérable pour un petit bassin d'emploi comme le nôtre. Le rôle d'un gouvernement est de trouver d'autres solutions que celles qui vont engendrer encore plus de dégats. Moi je n'ai pas la solution, mais je constate que l'on nous envoie en permanence des injonctions contradictoires."
Le Président de Région, François Bonneau, s'inquiète, lui aussi, de cet équilibre introuvable entre l'économie et la santé :
"Zéro économie, zéro activité, il est clair que ce n'est pas possible. Où se situe le curseur? Pour le moment, il y a une volonté de de concilier la sécurité des personnes, freiner la progression considérable de cette épidémie, et conserver la marche de l'économie. Cet équilibre est-il le bon, il faudra être particulièrement attentif dans les jours qui viennent, l'essentiel c'est la santé et c'est la solidarité."
Une solidarité indispensable, et qu'affiche également le nouveau Maire EELV de Tours, Emmanuel Denis, dans un communiqué publié à l'issue de l'allocution présidentielle :
"La collectivité poursuivra également son soutien aux acteurs économiques, culturels et associatifs déjà trop durement impactés par la crise. La ville sera particulièrement vigilante au soutien des populations les plus fragiles et continuera d'agir aux côtés des services de l'État et des acteurs œuvrant dans les champs de l'aide alimentaire, du logement social et de l'hébergement d'urgence."
"Il faut faire preuve de solidarité vis-à-vis des cafetiers, des restaurateurs, des structures du tourisme, de l'évènementiel et de la culture, explique François Bonneau. La Région s'est beaucoup investie dans sla première vague, mais nous restons très attentifs à la situation et nous travaillerons pour que, au sortir de cette crise, ces entreprises puissent être au rendez-vous."