Coup de froid : après la jaunisse, l'agriculture betteravière entame une nouvelle année noire

Le coup de froid de la nuit du 5 au 6 avril a été rude pour les agriculteurs du Centre-Val de Loire. Pas encore remis de la catastrophe de la jaunisse, les betteraviers font face à des pertes de leurs semis.

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Le coup de froid de début avril a causé des dommages encore difficiles à estimer dans le secteur agricole. Certains, comme les viticulteurs du Val de Cher, ont utilisé des "tours antigel" pour protéger leurs cultures. D'autres, comme les céréaliers, ne peuvent pas encore mesurer l'ampleur des dégâts.

Les betteraviers de leur côté se remettent à peine d'une année noire pour la filière. Mais le gel est tombé au l'un des moments les plus sensibles. "Les betteraves sont semées en deux fois entre le 10 et le 25 mars", explique Alexandre Pelé, président du syndicat betteravier CGB Centre-Val de Loire. Début avril, les plantes qui commençaient à "lever" étaient encore fragiles lorsqu'elles ont été saisies par le froid.

Entre 15 000 et 20 000 hectares à replanter

Dans le Loiret, l'un des départements abritant le plus de champs betteraviers, 60 à 80% des semis pourraient être perdus selon l'Institut technique de la betterave (ITB). Les pertes concernent surtout les semis antérieurs au 15 mars, parmi lesquels "les pertes de population varient de 30 à 100% avec une moyenne dépassant fréquemment les 80% de pertes". Pour les semis du 22 au 25 mars, le taux de pertes est encore difficile à évaluer mais pourrait atteindre les 50%. D'autres régions et départements, comme l'Aisne, l'Île de France et le Nord-Pas-de-Calais ont également été touchés.

A l'échelle de la région, "depuis deux jours, les agriculteurs qui m'appellent n'ont pas le moral" déplore Alexandre Pelé. Après la catastrophe de l'année 2020, où la région Centre-Val de Loire a été la plus touchée par la jaunisse de la betterave, 2021 ne commence pas sous les meilleurs auspices. "Sur 30 000 hectares de betteraves dans la région, on estime qu'il y en aura entre 15 000 et 20 000 à replanter." A raison de 250 à 500 euros par hectare. "Il va falloir réagir très vite, pour que les agriculteurs s'en sortent."

 

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