La situation idéale pour tout pratiquant de la course à pied est évidemment la campagne. Pour des raisons évidentes de pureté de l’air et de tranquillité. Mais veillez à ne pas commettre quelques erreurs évitables pouvant vous placer dans une situation problématique, voire dangereuse.
Courir sur les chemins de campagne
Si vous connaissez les lieux, pas de souci avec les parcours. Vous les connaissez comme votre poche.En revanche, si vous n’êtes pas sur vos terres, prudence. Consultez un plan sur votre smartphone avant de vous lancer. Car les campagnes françaises ont la fâcheuse tendance à être souvent mal indiquées. Vous pouvez rapidement vous retrouver au milieu de nulle part, sans aucun panneau indicateur. Même chose pour les toutes petites routes qui d’un coup d’un seul deviennent un cul de sac. Sans aucun avertissement. Charmante surprise quand vous avez déjà parcouru deux ou trois kilomètres sur cette voie ! Le demi-tour est toujours très énervant.
La campagne incite à prendre des chemins. Là encore attention. Courir sur un terrain naturel, avec des creux, des bosses, des cailloux, oblige à une grande concentration. Car en moins de temps qu’il ne le faut, vous risquez de buter contre un obstacle et de chuter. Ou de vous tordre une cheville et vous blesser plus ou moins gravement.
Un conseil à la campagne : courez du côté gauche de la route, près du bas-côté, face aux voitures. Car le danger vient de derrière. Et sur les routes de campagne, les voitures roulent souvent vite. Une attention toute particulière est nécessaire dans les virages. Où la visibilité est souvent bouchée par les cultures ou les haies. Soyez attentifs aux bruits. Courir avec des écouteurs est donc déconseillé.
La ruralité est idéale, nous le disions. Idéale aussi pour laisser divaguer les animaux (chiens) à proximité des habitations. Le chien peut rapidement devenir l’ennemi du coureur à pied. Ne vous approchez donc pas trop des hameaux isolés, des corps de ferme, etc.
La ville ? Oui si on ne peut pas mieux faire
Courir en ville est mauvais et dangereux. Mauvais pour vos bronches, et dangereux pour sécurité. Car si les automobilistes ne voient que peu les deux roues, ils voient encore moins les piétons qui courent.Il n’est pas rare, si vous courez sur les trottoirs et traversez les rues, d’être obligé de faire un écart pour éviter la collision. En plus de vous faire copieusement enguirlander.
Si vous ne pouvez faire autrement, tentez de localiser un parc ou un stade. Au moins, vous ne risquerez pas l’accident.
La ville regorge également d’obstacles au sol. Avec la fatigue, vous finirez par buter dans les trottoirs ou dans des dispositifs fixés au sol. Il faut être très concentré, ce qui rend la sortie sportive souvent galère.
La forêt ? Oui mais…
Courir en forêt est très agréable. Mais sous certaines conditions.Tout d’abord, il faut connaître le massif dans lequel vous souhaitez pénétrer. N’y allez pas au flair. C’est le meilleur moyen pour se perdre. Consulter les cartes, visualisez la géographie des lieux, repérez les principales allées (les chemins blancs). Ces chemins portent toujours des noms. Faites-vous un plan de course avant de partir.
Ne vous engagez sur les sentiers que si vous connaissez les lieux et avez l’habitude de courir (les obstacles au sol, tels que les racines, sont nombreux). Sinon, vous finirez par vous perdre ou vous faire mal. Sachez qu’on a vite fait de tourner en rond et ne plus savoir d’où l’on vient, ni où est le nord.
Autre paramètre à prendre en compte : l’isolement. Si vous vous blessez sérieusement, il y a de forts risques que le réseau téléphonique soit inexistant. Imaginez-vous, seul, avec une cheville fracturée, sans possibilité d’appeler les secours…
Si vous avez vraiment envie d’aller dans une forêt que vous ne connaissez pas, renseignez-vous de la présence de parcours fléchés. Il y en a beaucoup. Vous minimisez ainsi les risques.
Que vous connaissiez ou non les lieux, rappelez-vous que la forêt est un lieu d’habitation ! Pour les animaux. Et que donc vous pouvez faire des rencontres embêtantes. Comme une femelle sanglier suivie de ses petits. Cela peut faire sourire, mais tout peut tourner à la catastrophe. Car sachez que des joggeurs ou des promeneurs ont déjà été mortellement blessés après la charge d’un sanglier.
Dernier point auquel il faut faire extrêmement attention en forêt : le vent. Qu’on ne ressent pas d’ailleurs lorsqu’on est au sol. Il peut être très violent à la cime des arbres et provoquer des chutes de branches. De tels accidents sont relatés chaque année.
En résumé, courez, autant que vous voulez, mais évaluez bien l’environnement dans lequel vous êtes. Prévoir vaut mieux que guérir.
Bonne course !