Pour la première fois depuis le début de l’épidémie de Covid-19, Santé publique France a publié ce vendredi 12 mars des analyses concernant l’adoption des gestes barrières des habitants du Centre-Val de Loire ainsi que leur santé mentale. Et les résultats ne sont pas très bons.
Huit régions de France métropolitaine ont été passées au crible par Santé publique France (SPF) dans une nouvelle enquête publiée ce vendredi 12 mars. Réalisée de mars à novembre 2020 sur 2 000 personnes âgées de 18 ans et plus, cette étude fait état de la santé mentale des habitants de ces territoires ainsi que de leurs comportements de protection contre le virus.
La distanciation physique et le confinement moins respectés
SPF constate qu’en Centre-Val de Loire, l’adoption du port du masque en public a augmenté de manière continue tout au long de l’année 2020. Une amélioration notamment due à la disponibilité croissante de l’objet et à son caractère obligatoire dans de nombreux lieux publics.
En revanche, l’agence de santé observe une diminution significative de l’adhésion aux recommandations de distanciation physique dès la fin du premier confinement en mai 2020. Et ce jusqu'au mois de septembre suivant. Un relâchement qui aurait accéléré l’apparition d’une seconde vague de l’épidémie en fin d’année.
Entre le premier et le deuxième confinement, les résultats indiquent ainsi une baisse de la fréquence de respect du confinement (-18 points), de la distanciation physique (-26 points) et du renoncement à participer aux regroupements et réunions en face à face (-26 points).
Que ce soit au niveau national ou en région Centre-Val de Loire, la moindre adhésion aux mesures d’hygiène et de prévention concerne essentiellement les hommes de moins de 35 ans. Concernant le respect du confinement, ce sont les catégories socioprofessionnelles les plus élevées qui l’ont le moins respecté.
De plus en plus d'anxiété notamment chez les femmes précaires
Toujours en Centre-Val de Loire, on remarque une dégradation globale de la santé mentale de la population depuis septembre 2020 et surtout depuis le début du deuxième confinement. Les états anxieux et dépressifs qui avaient diminué depuis la fin du premier confinement sont respectivement passés de 18,0% et 10,0% en juillet 2020 à 18,9% et 16,7% en novembre 2020. Une anxiété généralisée qui touche plus souvent les femmes en situation financière difficile et ayant des antécédents de troubles psychologiques.
Cette étude de SPF sera prochainement complétée par les résultats des autres régions métropolitaines, à l’exception de la Corse où l’effectif est jugé trop faible.