En 2020, l'Insee a enregistré plus de 30 000 décès en Centre-Val de Loire, soit 5,5% que les années précédentes. Les chiffres de l'institut révèlent aussi que certains départements ont été plus touchés que d'autres, et que certains mois ont été particulièrement meurtriers.
L'année 2020, marquée par la propagation de la pandémie de covid-19, a été nettement plus meurtrière que les années qui l'ont précédée, selon l'Insee. L'institut statistique a en effet relevé "667 400 décès toutes causes confondues" en 2020 en France, "soit 9% de plus qu'en 2018 ou 2019". Un constat qui montre une nouvelle fois que l'année écoulée a marqué un tournant dans notre histoire récente.
1500 décès de plus en Centre-Val de Loire
En région Centre-Val de Loire, l'Insee a relevé environ 30 000 décès au cours de l'année, soit un peu plus de 1500 décès que l'année précédente, ce qui représente une hausse de 5,5%. A titre de comparaison, l'année 2019 n'avait été marquée que par une augmentation de 1,23% des décès dans la région. Autre différence : alors que les journées les plus meurtrières se situent généralement en début d'année (entre le 10 et le 18 janvier en 2019 et 2018), en 2020 il s'agit du 9 avril avec 115 décès enregistrés.
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Les données de l'Insee montrent d'ailleurs que la mortalité a augmenté drastiquement au mois d'avril, alors que le premier confinement venait de prendre effet, avant de diminuer une fois la circulation du virus contenue. Mais la deuxième vague qui a déferlé sur la région au cours de l'automne marque à son tour un nouveau pic dans le nombre des décès, depuis le mois d'octobre jusqu'à la fin de l'année.
A l'échelle nationale, "le nombre de décès enregistrés quotidiennement a augmenté significativement en octobre comparativement à la même période de 2019 avec un pic confirmé le 7 novembre (2 340 décès)", avance l'Insee. "Depuis, le nombre de décès diminue progressivement, mais plus lentement que lors de la première vague."
Si la carte ne s'affiche pas correctement, cliquez ici. Vous pouvez faire défiler les trois périodes étudiées (mars- avril, mai- août, septembre-décembre) grâce au menu.
Les départements inégalement touchés
Si la majeure partie des cas de covid-19 ont été enregistrés dans les communes denses et urbaines, les secteurs moins peuplés ont également été touchés par une surmortalité. Qui plus est, comme en avertit l'Insee dans son rapport, "des évolutions fortes peuvent apparaître sur des territoires à faible effectif. Les valeurs sur ces territoires de petite taille sont donc à manier avec précaution". C'est le cas notamment dans le Cher et l'Indre, qui ont vu une augmentation de la mortalité en mars-avril comparable à celle de l'Eure-et-Loir, département plus peuplé et proche de la région parisienne.
A l'inverse, la mortalité en Indre-et-Loire et dans le Loiret a augmenté de façon bien plus faible que dans le reste du territoire français lors de la première vague (26% à l'échelle nationale). De façon exceptionnelle, le Loir-et-Cher a quant à lui vu le nombre de décès exploser depuis le mois de septembre.
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