Retraite à 64 ans : jusqu'à quand on vit sans incapacité, c'est à dire sans maladies ?

La réforme des retraites, dont le texte va être révélé ce 10 janvier, occupe l'esprit des Français. Mais combien de temps peut-on vraiment profiter de sa retraite en France ?

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La réforme des retraites promise par le président de la République, Emmanuel Macron, est revenue en force depuis la rentrée de septembre 2022. Le gouvernement s'apprête à révéler, ce mardi 10 janvier, le texte qui sera examinée en conseil des ministres le 23 janvier.

Rétablir l'âge de la retraite à 65 ans

Pour rappel, en octobre, le gouvernement promettait : "un projet de loi adopté d'ici à la fin de l'hiver 2023". Le texte prévoit un report progressif de l'âge à la retraite, pour atteindre 65 ans en 2031. C'était le cas avant 1983, l'année qui a vu l'âge minimum du départ en retraite abaissé à 60 ans. 

Mais combien de temps, en moyenne, les Français pourront-ils profiter de leur retraite ? Dans le Centre-Val de Loire, l'espérance de vie varie entre 78,1 ans pour les hommes dans le Cher, où il est le plus bas, et 80 ans en Indre-et-Loire, où il est le plus haut. Des chiffres issus du dernier rapport publié par La direction de la Recherche, des Études, de l'Évaluation et des Statistiques (DREES), qui dépend notamment du ministère de la Santé. 

Chez les femmes c'est 83,9 ans dans le Cher au plus bas, et 85,7 ans en Indre-et-Loire, qui reste le département où on peut espérer vivre le plus vieux. En moyenne en France en 2021, un homme a une espérance de vie de 79,3 ans, et une femme, de 85,4 ans selon l'INSEE. 

Vivre vieux et vivre mieux

Dans l'Hexagone, on vit de plus en plus vieux, et le Centre-Val de Loire ne fait pas exception. La progression y est cependant moins rapide, explique Céline Leclerc, directrice de l'Observatoire régional de la santé (ORS). 

Mais voilà, reste-t-on en bonne santé après 65 ans ? L'ORS note que, entre 1980 et aujourd'hui, les hommes ont gagné 4 ans d'espérance de vie sans incapacité après 65 ans, c'est 5 ans en moyenne chez les femmes. 

L'important, c'est de savoir jusqu'à quand on vit sans incapacité, c'est à dire sans maladies

Céline Leclerc, directrice de l'Observatoire régional de la santé (ORS).

Et là, les disparités en fonction des catégories socio-professionnelles se creusent : "Il y a de grands écarts entre les ouvriers et les cadres". 

On n'est pas nés sous la même étoile

L'état de santé d'un être humain commence même à se déterminer avant sa naissance, "en fonction de l'environnement dans lequel vivent vos parents, ou de la consommation de cigarettes ou d'alcool de la mère".

Globalement, 40% de la santé d'une personne est due à son milieu socio-économique, donc à son niveau d'études, son niveau de vie, son milieu social. L'offre de santé à laquelle la personne a accès correspond quant à elle à 25% de son état de santé. En fonction du lieu d'habitation ou de travail, aussi, la santé peut être affecté : vivre à côté d'une autoroute, ou respirer des vapeurs toxiques toute la journée par exemple.

La région Centre-Val de Loire est un désert médical, ce qui n'aide pas ses habitants à pouvoir se soigner, mais il n'y a pas que ça. "Même avec un médecin au pied de la porte, tout le monde n'ira pas le consulter en cas de besoin", affirme Céline Leclerc. Au Samu d'Orléans, par exemple, certains patients apprennent, par hasard et après des mois de renoncement au soin, qu'ils ont un cancer en phase terminale.

La prévention, les connaissances du milieu médical, et plus largement, l'éducation de chacun changent les choses : "tout le monde n'a pas les codes pour percevoir les signaux". Sur les 7 700 décès prématurés (c'est à dire avant 75 ans) en un an dans la région, 4 700 auraient pu être évités, détaille la directrice de l'ORS. Une bonne partie en faisant plus de prévention, une autre si les patients avaient été mieux soignés. 

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