Selon une enquête du journal Le Monde, 20% de Français n'ont pas eu accès à une eau potable de qualité en 2021, c'est-à-dire qu'elle était au-delà des seuils limites sur la teneur en pesticides et de leurs métabolites. Dans le Centre-Val de Loire, 308 000 personnes sont concernées.
En 2021, 20% de Français ont eu accès à une eau potable non conforme, c'est-à-dire qui dépasse les seuils de qualité pour les pesticides et leurs métabolites (des déchets organiques, ndlr). Sur ces 12 millions de personnes, 308 000 sont concernées dans la région Centre-Val de Loire selon une enquête du journal Le Monde, qui a récolté des données auprès des agences régionales de santé (ARS), des agences de l'eau et de préfectures. Des chiffres confirmés par le magazine "Complément d'enquête", qui a diffusé un reportage sur le sujet ce jeudi 22 septembre sur France 2.
À titre de comparaison, en 2020, le taux de Français recevant au robinet, régulièrement ou occasionnellement, une eau non conforme aux critères de qualité était de seulement 5,9% selon le ministère de la Santé.
Le Centre-Val de Loire parmi les régions les plus épargnées
La région Centre-Val de Loire est l'une des plus épargnées par cette distribution en eau non conforme (308 000 habitants), après la Provence-Alpes-Côte-d'Azur (45 000 habitants). A contrario, d'autres régions affichent des chiffres très élevés, les Hauts-de-France en tête (3,89 millions d'habitants), suivis par l'Ile-de-France (2,05 millions d'habitants), la Bretagne (1,46 million) et le Grand-Est (1,41 million d'habitants).
Ce chiffre s'applique pour les habitants ayant été confrontés au moins une fois au problème. Ces fortes différences entre zones géographiques s'expliquent par leurs divergences au niveau géologique, des pratiques agricoles dominantes, ou encore de leurs ressources, que ce soit des eaux de surface ou souterraines.
Dans le Centre-Val de Loire, les recherches se sont concentrées sur 265 pesticides et métabolites.