Ils sont tous animés par la même passion, on les appelle les "Urbexeurs". Mais sous ce nom se déclinent des profils, des motivations et des actions particulières. Documentaire au cœur de l’archéologie moderne amateur.
En introduction, pour ceux qui ne connaitraient pas, l'urbex est l’exploration urbaine, abrégée en urbex. La discipline : visiter des lieux abandonnés par l'homme et en ramener des images, sans jamais abîmer ces lieux chargés d'histoire.
Dans l’urbex, il y a une interrogation sur le passé, une dimension libertaire et une façon de s’approprier le patrimoine. Ce documentaire que nous vous proposons ce jeudi à 22h05 en télé et dès maintenant sur france.tv est une véritable découverte dans cet univers silencieux qui fait de plus en plus de bruit. On vous donne trois raisons de ne pas passer à côté de ce film signé Marion Dupuis et Adèle le Canu.
1- Pour les images
Raphaël et Christelle ont juste à franchir une fenêtre ouverte à peine dissimulée derrière des volets de bois pour se glisser dans un vieux corps de ferme abandonné. Ils visitent les lieux à pas feutrés et parlent silencieusement pour respecter l’absence de vie marquée par tous les objets environnants. Les aiguilles d’une pendule sont fixes, il est 10.00, mais de quel jour, de quelle année, nul ne saurait le dire.
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Ces chasseurs d’images repartent en gardant des souvenirs photographiés, des clichés à partager. Le lieu reste intact, chaque chose garde sa place, figée dans le temps derrière le volet refermé.
2- Pour les conseils
L’urbex n’est pas un jeu et les dangers sont bien présents. Les personnages rencontrés dans le documentaire ne sont pas des novices. Ils ont acquis de l’expérience et prennent des dispositions avant et pendant leurs expéditions. Les accidents de nuit ne sont pas rares et les lieux qui semblent inhabités à première vue ne le sont peut-être pas. Les urbexeurs ne partagent pas leurs adresses mais, ils peuvent se conseiller en matière de sécurité.
Il ne faut pas oublier non plus que certaines personnes ne sont pas aussi respectueuses de ces bâtisses abandonnées et que les effractions, les vols et les dégradations font aussi partie du paysage des explorateurs.
3- Pour la pluralité
Même les urbexeurs qui ont en commun le respect des lieux visités n’ont pas tous la même approche et les mêmes motivations.
- Raphaël et Christelle viennent chercher des clichés à explorer, des souvenirs sur papier glacé pour fixer un passé et un présent qui n’a sans doute pas d’avenir.
- Guillaume, dit Fear sur Youtube, n’est pas attiré par les belles images. Il fait son cinéma, crée des vidéos stressantes, paranormales avec les éléments du décor et l’ambiance nocturne de l’Urbex.
- Timoty Hannen, blogueur et auteur raconte ses visites sur son site. Il partage photos et textes, recherche des documents, fouille, enquête pour remonter le fil de l’histoire.
- Isabelle, ancienne urbexeuse vit dans un château en perdition dont elle n’est pas la propriétaire, mais qu’elle tente de maintenir debout à défaut de pouvoir le restaurer.
Chacun à sa façon laisse des traces d’un passé qui s’efface peu à peu.
► "Urbex, les explorateurs des temps modernes" un documentaire de 52 minutes réalisé par Marion Dupuis et Adèle le Canu, produit par Tandem Image en coproduction avec France 3 Centre-Val de Loire et TV Tours – Val de Loire. Première diffusion jeudi 16 février à 22h05 à retrouver sur notre plateforme de replay : france.tv