L'enquête de conjecture publiée par la banque de France se veut rassurante. Même si certains secteurs continuent de souffrir, d'autres ont pu sortir la tête de l'eau, prouvant la "résilience" de l'économie régionale.
"Une activité régionale toujours résiliente" : c'est le titre, presque encourageant, donné par la Banque de France à sa dernière enquête de conjecture concernant le Centre-Val de Loire. Paru le 16 avril, le document salue la reprise progressive de plusieurs filières économiques régionales. "Dans l’industrie, les carnets de commandes, comme le taux d’utilisation des capacités de production, poursuivent leur redressement. Dans les services marchands, l’activité progresse dans l'ensemble, et plus particulièrement dans les services aux entreprises" entame l'autorité économique.
L'industrie reprend de la vigueur
Dans le secteur industriel, le niveau d'activité est resté stable "depuis plusieurs mois", à tel point que le deuxième confinement a eu un "impact total très limité". La production industrielle a même davantage progressé en mars que ne l'estimaient les professionnels du secteur. L'utilisation des capacités de production a atteint, en mars 2021, son niveau d'avance la crise sanitaire, et "l’emploi apparaît plus dynamique que les mois précédents." Des indicateurs rassurants, quand on sait que les effectifs de l'industrie représentent près de 20% de la main-d'oeuvre régionale.
[Revue de Presse] Comment la crise sanitaire favorise le développement de l'industrie 4.0 ?
— Siemens_France (@Siemens_France) February 15, 2021
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"En revanche, les niveaux d’activité demeurent assez nettement en retrait par rapport à la période d’avant-crise dans la fabrication de matériels de transport, la métallurgie, l’imprimerie et la fabrication de parfums" doit nuancer la Banque de France. Dans ces secteurs, les carnets de commande insuffisants rendent la tâche difficile aux professionnels qui essaient de se projeter.
Dans les services, un bilan très contrasté
Au sein du groupe hétéroclite des services marchands, qui représente 36% des effectifs, tout le monde est loin d'être logé à la même enseigne. "L'activité en mars a été dans l’ensemble mieux orientée que prévu (...) Toutefois, à des degrés divers, les niveaux d’activité demeurent significativement dégradés par rapport à ceux observés avant-crise, en particulier dans l’hébergement-restauration."
La réparation automobile, l'ingénierie, l'informatique ou encore l'activité de nettoyage sont stables, ou en légère hausse. Concernant les contrats intérimaires, "l’activité du secteur a légèrement progressé en mars. Les secteurs les plus demandeurs ont été le BTP et la logistique. Une pénurie de main d’œuvre est évoquée par certains chefs d’entreprise, sur certains segments du marché de travail."
L'activité du secteur des transports a progressé en mars, avec des effectifs qui progressent, mais demeure "inférieure à ses niveaux d'avant-crise".Seule l'hôtellerie-restauration reste clouée au sol par la crise du covid-19. "Comme prévu, l’activité s’est repliée en mars. L’activité des restaurants se limite à la vente à emporter. Le taux d’occupation des hôtels demeure très faible, avec une clientèle réduite aux seuls professionnels. Compte tenu du 3èmeconfinement, l’activité baisserait significativement en avril" ne peut que constater la Banque de France.