Le prix des chevaux d'apprentissage s'envole, s'ajoute à cela, un fort engouement pour les sports équestres. Un véritable casse-tête pour les centres d'équitation qui cherchent désespérément des animaux, le tout, à moindre coût.
Avec la démocratisation de l'équitation, les écuries de Micy ont entendu leur activité. Le club familial a "ouvert une section loisir avec le baby poney, et de multiples disciplines pour les adultes" affirme Adeline Martin, la monitrice du centre équestre.
Le recrutement suit, puisque le centre a embauché une nouvelle monitrice. En revanche, les chevaux ou encore les poneys ne sont pas aussi accessibles. Pour compléter sa cavalerie, le club recherche entre quatre et cinq chevaux. Il faudra faire preuve de patiente, puisque l'attente pourrait durer des semaines, voir plus d'un an…
Des chevaux à 8 000 euros
La pénurie internationale explique la hausse galopante des prix. Face au phénomène, les petites structures ne font pas le poids. "Etant donné qu'il y a eu moins de naissances ces dernières années, il y a moins de chevaux à vendre, alors forcément le prix a augmenté" explique Joseph Martin, cavalier enseignant. "C'est difficile de trouver des chevaux a des prix raisonnables. Avant, on les achetaient entre 4 000 et 5 000 euros. Là, ça va tendre vers 6 000 et 7 000 euros, voir 8 000" ajoute-t-il.
Moins d'élevages
Le monde équestre déplore le déclin des élevages. Entre 2015 et 2020, le nombre d'éleveurs à baissé de 3% a cause de la fermeture des haras nationaux en 2014. "Les éleveurs avaient des difficultés à trouver des saillies à prix modéré pour faire de la reproduction. Ils se sont aussi, rendus compte que les prix de vente étaient bien inférieur, au prix de revient de l'élevage d'un cheval de trois ans aujourd'hui" raconte Jean-Luc Vernon, vice président de la Fédération Française d'Equitation. Fin 2020, la France comptait plus de 1 million d'équidés, un chiffre en baisse constante depuis 2012.