Le procureur de Chartres a communiqué, ce jeudi 8 août, les premières conclusions de l'enquête concernant l'accident de la route qui a causé la mort de sept personnes, le 18 juin à Bailleau-le-Pin, en Eure-et-Loir.
Le 18 juin, Bailleau-le-Pin était sous le choc. En fin d'après-midi, un accident de la route causait la mort de cinq jeunes âgés de 17 à 19 ans, et d'un couple de personnes âgées de 80 et 85 ans. La vitesse de la voiture Honda où se trouvaient les cinq jeunes était rapidement mise en cause dans l'accident.
Ce 8 août, le procureur de la République de Chartres, Frédéric Chevallier, a communiqué les premières conclusions de l'enquête, telles qu'elles l'avaient été la veille aux familles des victimes. Ces conclusions confirment que le jeune conducteur a perdu le contrôle de la voiture Honda, et que celle-ci est venue "au terme d'un ripage d'une centaine de mètres, heurter frontalement" une voiture Citroën "qui circulait sur sa voie". C'est à bord de la Citroën que se trouvait le couple.
Témoignage de la violence de l'impact, la Citroën reculait de 10 mètres à la suite du choc, et était projetée dans le fossé. Lors de leur audition, deux personnes témoins de l'accident ont confirmé "la vive allure de la Honda, la perte de son contrôle par le conducteur et son déport sur la voie inverse". La Honda percutait ensuite un deuxième véhicule, une Peugeot 206, dont les deux occupants ont survécu. "Le capot de la Peugeot 206 se transform[ant] en tremplin", la Honda finissait par se retourner sur la route, et prenait feu.
Pas de mort due aux flammes
Les autopsies réalisées sur les corps des cinq jeunes ont permis de déterminer que leurs décès étaient provoqués par des "polytraumatismes sévères" dus aux chocs. "Aucun des cinq occupants [...] n'a subi d'asphyxie due aux flammes, de sorte qu'il peut être affirmé que les cinq passagers sont bien décédés sur le coup", écrit Frédéric Chevallier dans son communiqué. Les deux personnes âgées sont également décédées sur le coup.
Les investigations n'ont en revanche pas pu déterminer si les cinq occupants de la Honda portaient ou non leur ceinture de sécurité. Les résultats des analyses toxicologiques et alcoologiques des sept personnes décédées et du conducteur de la Peugeot se sont révélés négatifs.
Reste à réaliser l'expertise technique des véhicules, de vérifier "l'état technique et matériel, antérieur à l'accident", des trois voitures, de déterminer précisément leurs vitesses respectives, d'expliquer la raison de l'embrasement de la Honda. Et de déterminer si, oui ou non, les cinq jeunes portaient leur ceinture. Les réponses à ces questionnements ne devraient pas être communiquées avant la fin de l'année.
Du fait de la mort des personnes impliquées, et notamment du conducteur de la Honda, l'enquête devrait s'achever par un classement sans suite. Le conducteur de la Peugeot, gravement blessé, a porté plainte. Plainte qui, pour la même raison, ne devrait pas trouver d'issue pénale.