Attaque terroriste à Arras : 300 personnes rendent hommage au professeur Dominique Bernard à Chartres

À l'appel du syndicat enseignant FSU, de nombreuses personnes se sont rassemblées à 11h sur la place du Châtelet à Chartres ce dimanche 15 octobre, pour rendre hommage à Dominique Bernard, professeur de français victime d'un attentat à Arras vendredi.

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La foule était nombreuse sur la place du Châtelet de Chartres ce dimanche 15 octobre. À l'appel du syndicat enseignant FSU, près de 300 personnes se sont réunies en hommage aux victimes de l'attaque terroriste de vendredi à Arras, lors de laquelle un homme né en Russie et fiché S a assassiné au couteau Dominique Bernard, un professeur de français, et blessé un professeur d'EPS et un agent de sécurité.

"Un professeur peut-être tué pour ce qu'il est, pour ce qu'il fait. C'est insoutenable", a assuré au micro, devant la foule recueillie, Pierre Licout, professeur d'histoire-géographie et co-secrétaire départemental de la FSU. Pour lui, l'école est "un lieu d'émancipation par les savoirs", une "idée insupportable à ceux qui sèment la terreur pour l'obscurantisme", a-t-il poursuivi, reprenant les mots d'un communiqué émis par la FSU vendredi.

"Soutenir tous les enseignants"

Une minute de silence a ensuite été respectée par la foule, en hommage à Dominique Bernard. Pour Pierre Licout, il était "important de permettre à la communauté éducative de se retrouver, d'avoir un temps d'hommage aux personnels victimes de cette attaque, avant de reprendre le travail auprès des élèves", explique-t-il à France 3.

Professeur de sciences économiques et sociales au lycée Branly de Dreux, Pierre Marquet met en avant la nécessité d'"unir la communauté enseignante et des personnels" : "On se rassemble pour que ça ne se reproduise pas, et pour que ça ne nous divise pas."

Employée d'assurances à Paris, Corinne aussi est venue ce dimanche matin. "Je viens soutenir tous les enseignants, même si je ne suis pas enseignante", soutient-elle. Pour elle, s'attaquer à un professeur, qui a "une valeur importante pour l'éducation", est "monstrueux, il n'y a pas d'autre mot".

Faire société

L'autre mot d'ordre du jour, c'est : ne pas se laisser abattre. "J'enseigne les valeurs de la République, les symboles, et je continuerai à le faire, quoi qu'il arrive", soutient un professeur d'histoire-géographie. Pierre Licout, de son côté, confie sa "fierté" de faire partie de cette "communauté déterminée, qui veut continuer de faire société, ensemble".

Ce lundi, les cours ne commenceront qu'à 10h dans les collèges et les lycées, pour permettre aux équipes éducatives d'échanger entre elles avant la reprise. Mais les enseignants attendent encore des éléments de langage de la part de l'Éducation nationale, pour pouvoir parler plus sereinement de l'attaque avec leurs élèves.

D'autres hommages sont prévus en Centre-Val de Loire ce lundi : devant la mairie de Vierzon à 12h15, place de la République à Châteauroux à 12h15, à l'hôtel de ville de Tours à 14h, devant le rectorat à Orléans à 17h, place du 8 mai-1945 à Bourges à 18h30 et devant la préfecture de Blois à 18h45.

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