Depuis quelques jours, une partie des foyers de l'agglomération de Chartres s'éclaire et se chauffe grâce à l'énergie produite par la centrale biomasse de Gellainville. L'usine, qui fonctionne grâce à la combustion de bois issus de meubles jetés en déchetterie, termine sa phase de tests.
Un an et demi après la pose de sa première pierre, la centrale biomasse de Chartres ronronne. Elle a, en octobre, produit ses premiers kilowatts tests, mais elle termine sa phase d'essais et prend peu à peu, et depuis une petite quinzaine de jours, son rythme de croisière. Elle devrait être pleinement opérationnelle d'ici la fin de l'année. C'est l'aboutissement d'un "vaste projet de modernisation du dispositif de chauffage urbain" débuté en juin 2017 et mené par l'agglomération de Chartres, via sa société publique locale Chartres Métropole Energies. Son coût total : 57 millions d'euros (40 millions pour la construction de la centrale elle-même, 17 millions pour le réseau).
Alimentera 17 000 foyers en électricité
L'imposante installation, implantée sur une parcelle de deux hectares dans la zone artisanale de Gellainville (commune voisine de Chartres, Eure-et-Loir), doit, à terme, alimenter 17 000 foyers en électricité et 4 500 en chauffage. La centrale devrait aussi chauffer le complexe aquatique de l'Odyssée ainsi que l'hôpital Louis Pasteur du Coudray.
Elle fonctionne majoritairement grâce à du bois de récupération issu de meubles jetés en déchetterie (dont les fournisseurs sont basés dans l'Essonne et en Eure-et-Loir). La nature de ces bois – ils sont pour la plupart vernis ou traités – a d'ailleurs nécessité la mise en place d'un traitement des fumées. Le reste de l'alimentation de la centrale provient des parcelles forestières exploitées pour la combustion. Chaque année, quelque 60 000 tonnes de bois seront réduits en cendres dans les chaudières de l'usine.