Abdelilah Ziyad, condamné en 1997 pour son implication dans un attentat meurtrier à Marrakech en 1994, a été expulsé vers le Maroc, dont il est un ressortissant. Il résidait depuis une quinzaine d'années à Chartres.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Un Marocain, condamné en France pour sa participation à un attentat meurtrier dans la ville touristique de Marrakech en 1994, a été remis aux autorités marocaines, a-t-on appris ce 29 octobre auprès de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) au Maroc, confirmant une information de nos confrères de l'Echo Républicain.

Un ex-terroriste sous surveillance

Abdelilah Ziyad, dit "Rachid", 63 ans, résidait depuis plus de quinze ans à Chartres, où il était placé sous une étroite surveillance judiciaire. Il "a été expulsé mercredi depuis la France et présenté devant un juge d'instruction", a déclaré à l'AFP un responsable de la DGSN, sans préciser les charges retenues contre lui. Selon les sources de l'Echo, l'homme était également un mentor d'Ismaïl Mostefaï, l'un des terroristes du Bataclan.

Le sexagénaire marocain a été condamné en janvier 1997 par un tribunal français à huit ans de prison pour avoir commandité un attentat à la bombe contre l'hôtel de luxe Atlas-Asni de Marrakech au cours duquel avaient péri deux touristes espagnols le 24 août 1994. La justice marocaine l'avait, de son côté, condamné à la peine de mort, commuée ensuite en 25 années d'emprisonnement.

"L'émir" d'un des premiers réseaux terroristes implantés en France

Cette attaque -- la première de ce genre sur le sol marocain -- avait provoqué une grave crise entre Rabat et Alger. A la suite de l'attentat, que les Marocains avaient attribué aux services secrets algériens, Rabat avait instauré un visa obligatoire pour les visiteurs algériens. En représailles, l'Algérie avait décidé la fermeture de sa frontière terrestre avec le Maroc.

Militant du Mouvement de la jeunesse islamiste marocaine (MJIM), un groupe d'opposition, Abdelilah Ziyad était considéré comme "l'émir" du "réseau de Marrakech", constitué d'une trentaine de membres, un des premiers réseaux terroristes islamistes organisés en France, en région parisienne et autour d'Orléans.

Lors du procès du réseau à Paris, il avait reconnu être le recruteur, l'organisateur et le donneur d'ordre du groupe terroriste recruté dans le but de porter la "guerre sainte" au Maroc durant l'été 1994.

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information