Depuis ce mercredi 9 juin, les restaurateurs peuvent rouvrir leurs salles en intérieur. Un allègement qui ne modifie pas leur rythme de travail, à l'inverse du couvre-feu repoussé à 23 h. Dans le centre-ville de Chartres, les clients privilégient encore les terrasses extérieures.

Ce mercredi après-midi, au centre-ville de Chartres, le thermomètre affiche 27 degrés C°, malgré les quelques passages nuageux. En terrasse, la plupart des clients s'abritent sous des parasols pour siroter un jus de fruit ou un soda.

A l'intérieur des restaurants, à l'exception des serveurs qui font des aller-retour entre le bar et la terrasse, c'est le désert. Quelques heures avant, au moment du coup de feu de midi, la situation était similaire : tout le monde préférait déjeuner dehors, malgré la réouverture des salles en intérieur. 

Si les gérants sont heureux de cette nouvelle, ceux qui ne possèdent pas ce précieux atout qu'est la terrasse n'ont pas fait salle comble. Didier Hérisson en a bien conscience. Située à quelques dizaines de mètres de la cathédrale dans une ruelle, sa crêperie baptisée Crep'Salads est composée d'une salle et d'un petit espace extérieur en arrière-cour.

En temps normal, il peut accueillir 80 personnes ; avec la jauge imposée, 40. Or ce midi, il n'a fait qu'une douzaine de couverts.

"On s'y attend, analyse-t-il. Ce que veulent surtout les gens, c'est une terrasse ouverte extérieure qui donne sur le parvis ou sur le spectacle de la rue.

"Se rôder"

Ce restaurateur ne se décourage pas. Il a même rouvert son restaurant dès le 19 mai alors qu'il ne pouvait accueillir qu’une douzaine de personnes dans son arrière-cour. Une situation qui n’était pas absolument pas rentable mais il voulait absolument relancer son établissement pour se remettre dans le rythme du travail : “se rôder d’une part, et ne pas prendre le risque que les clients aillent ailleurs d’autre part”.

De toutes façons, notre perte du chiffre d’affaires était compensée par les aides du gouvernement”, assure-t-il

Plus de souplesse en cuisine

Désormais, il espère attirer plus de monde en soirée. “Avec le décalage du couvre-feu à 23h, on a cassé le verrou des horaires le soir, donc on pourra faire deux services”, se réjouit-il. D’autre part "la fraîcheur nocturne incitera sans doute des clients à dîner en intérieur". 

Pour les restaurants de plus grande envergure qui possèdent une terrasse, le couvre-feu repoussé apportera plus de souplesse en cuisine. Dès le 19 mai, les clients étaient en effet au rendez-vous, mais avec le couvre-feu imposé à 21h, les cuisiniers devaient préparer tous les plats pour 20h.

A partir de ce 9 juin, ils auront donc désormais deux heures de plus pour sortir les assiettes des clients, nombreux à réserver en soirée.

Problème de recrutement

Se posent d’ailleurs la question pour certains restaurateurs de la main d’oeuvre : pour servir la clientèle qui se rue sur les terrasses, il faut en effet recruter des saisonniers. Or cette année, il est difficile d’en trouver.

L’autre problème parfois rencontré est l’approvisionnement en nourriture. Des denrées comme la viande sont souvent importées d’Europe. Or, avec les restrictions aux frontières et les contraintes sanitaires, il est impossible de faire appel à ces fournisseurs étrangers.

Résultat : tous se tournent vers les distributeurs français qui n’hésitent pas à monter les prix des produits. Ne soyez donc pas étonnés de voir le prix de votre entrrecôte augmenter de quelques euros ces jours-ci.

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