Déconfinement : le défi fou d’un Britannique qui a grimpé l’équivalent de l’Everest... à Chartres!

Pendant le confinement, le sport manquait tellement à Peter Fairhurst, un Franco-Britannique qui vit à Chartres, que ce dernier a relevé un défi incroyable le weekend dernier : celui de monter le tertre Saint-Nicolas à Chartres 345 fois, soit un dénivelé équivalent à celui de l’Everest.

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Tout est parti d’un concept que Peter Fairhurst, 47 ans, a découvert sur YouTube : l’Everesting. Le principe est simple : monter (et descendre) une ascension de son choix, autant de fois que nécessaire pour atteindre un dénivelé équivalent à l'altitude de l’Everest, soit 8.848 mètres. Cette activité, pratiquée normalement par les cyclistes, intéresse alors le Franco-Britannique.

Il faut dire que ce champion de France 2018 de l’aquathlon (discipline consistant à enchaîner de la natation et de la course à pied sans arrêt du chronomètre) est un adepte des aventures sportives : le Marathon des Sables, l’ascension en un jour du Mont Damavand en Iran, un trail dans l’Himalaya... “Mon occupation professionnelle est assez stressante, donc j’ai besoin d’avoir une activité à côté pour mon équilibre”, explique-t-il. 

Or, la crise sanitaire du coronavirus entraîne l’annulation de toutes les compétitions. Lui vient alors l’idée de trouver un défi à réaliser à Chartres pour la sortie du confinement. “Le seul endroit où il y a du dénivelé, ce sont les marches vers la cathédrale, donc pourquoi pas y faire un Everesting !
 

"On entre dans une forme de transe"

Peter entame alors une préparation physique : en plus de faire du vélo stationnaire sur son home trainer - 2.020 km pendant huit semaines -, il sort trois à quatre fois par semaine pendant une heure pour faire des montées et des descentes, et complète le tout avec des exercices physiques pour renforcer ses jambes (des sauts, des fentes, des burpees...).

Arrive le jour J : dans la nuit du vendredi 22 au samedi 23 mai, à 1 h du matin, Peter attaque les 345 montées et descentes du tertre Saint-Nicolas en courant.

Je m’attendais à beaucoup plus de lassitude et je n’en ai pas eu, s’étonne-t-il encore. J’avais amené un lecteur MP3 pour écouter pas mal de musique, mais après la 3e - 4e heure je n’en écoutais pratiquement pas."

On entre dans une forme de transe, d’hypnose ou de méditation, et le temps passe très vite.
 

"J'ai très peu mangé"

"On devient aussi beaucoup plus sensible aux changements autour de soi", poursuit-il. Il croise au début des noctambules, des chats, ainsi qu'une loutre ! "A 5h du matin, tous les oiseaux se mettent à chanter à fond la caisse. J’ai vu le soleil se lever vers 6h. Il faut en même temps rester concentré pour ne pas trébucher ni à la montée ni à la descente.” 

Pour rester concentré, il faut aussi se sustenter : Peter a mis un sac de ravitaillement sur les marches avec une feuille explicative pour ne pas se le faire dérober.

J’avais pris beaucoup de choses avec moi mais j’ai très peu mangé pendant la journée.” Il se sert quand il en a envie, conscient qu’il peut être dangereux de se forcer. “Par contre j’ai énormément bu, 10 à 15 litres, j’alternais entre eau plate, eau pétillante, sodas.
 

Près de 22 heures d'effort

Les marches et les heures défilent. “Je n’étais vraiment pas sûr de relever le défi”, avoue Peter. “C’est ma femme qui, quand j’ai passé les 200 répétitions, a contacté les amis, les commerçants pour leur dire d’aller me voir.”  Dans la soirée, l’aventure en solitaire se transforme alors en aventure humaine, où beaucoup de monde le soutient.

A la fin j’étais conscient que j’allais terminer”. En courant ou en marchant. Sur tout le parcours, il ne s’est arrêté que deux fois, 10 et 5 minutes. Le reste du temps j’étais en mouvement continuel. Je montais par exemple les marches en marchant plutôt qu’en courant. Le danger sur la fin était que mes jambes ne repartent plus si jamais je faisais une pause.” 

Samedi, vers 23h30, après environ 22 heures d’effort, Peter a relevé son défi : parcourir 127 km et monter un dénivelé de 8.938 mètres, soit plus que l’Everest !

Un autre défi en tête

S’il est soulagé d’avoir terminé, l’ivresse de l’exploit n’arrive que les jours d’après : “C’était plutôt une joie à retardement, une sensation de satisfaction et le grand plaisir d’être le premier à faire de l’Everesting à Chartres”. Une pratique qu’il espère avoir fait connaître aux habitants de la ville.

Mais le bonheur s’est accompagné de quelques souffrances aux jambes : “dans la nuit de dimanche à lundi, j’ai mis un quart d’heure pour sortir du lit et aller aux toilettes”, avoue-t-il, amusé.

Quand on lui demande s’il a envie de réitérer un tel exploit ailleurs, il réfléchit quelques secondes avant de répondre : “Pas en course à pied, parce que cela tape les genoux, mais à vélo, oui.” Il a d'ailleurs en tête un autre défi : le 10.000 mètres de dénivelé à vélo.

Si j’ai fait 8.000 mètres à pied, je devrais y arriver à vélo !

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