Les deux ex-associés de l'entreprise Futurol ont été placés jeudi en détention provisoire. Un an après la mise en redressement judiciaire de l'entreprise, Jean-Marc Gelin et Gilles Jonquières sont mis en examen pour abus de biens sociaux, usages de faux, association de malfaiteurs...
Les charges envers les ex-associés de l'entreprise de fabrication de volets roulants sont lourdes. Les deux hommes sont soupçonnés d'avoir mené grand train en piochant dans les caisses de l'entreprise. Acquisition de voitures de luxe, prestations de call-girls payées par l'entreprise, fausses factures... la liste est longue.
Si ces détournements ne justifient pas le passif de 72 millions d'euros qui avait placé la société en redressement judiciaire en novembre 2014, les sommes détournées par les dirigeants n'en restent pas moins "très importantes" précise le procureur de la République de Chartres, Patrice-Ollivier Maurel, dans l'Echo Républicain.
Après deux jours de garde à vue à la brigade financière d'Orléans, Jean-Marc Gelin et Gilles Jonquières ont été mis en examen le 3 mars pour escroquerie en bande organisée, abus de bien sociaux par distribution de dividendes fictifs, présentation de bilans inexacts, faux et usages de faux et enfin association de malfaiteurs. Ils encourent dix ans d'emprisonnement et un million d'euros d'amende. Des sanctions patrimoniales ont déjà été mises en oeuvre.
D'autres mises en examen devraient être prononcées à l'encontre des "amis" des deux ex dirigeants, famille, proches et anciens cadres qui ont bénéficié des largesses de l'entreprise.