Le zoo-refuge de la Tanière, à Chartres, a accueilli 83 chevaux saisis par les autorités de la Manche chez un éleveur débordés. Les animaux étaient livrés à eux-mêmes et certains sont blessés.
Leur ancien propriétaire était seul, et complétement débordé. Ces 19 et 20 septembre, une trentaine de personnes ont été mobilisées pour capturer 83 chevaux livrés à eux-mêmes depuis plusieurs années dans un élevage de la Manche. Il aura fallu deux jours pour attraper les équidés, répartis sur 80 hectares en partie marécageux.
Un troupeau "à l'état semi-sauvage"
L'homme, un éleveur de 65 ans, a du mal à se déplacer et s'est retrouvé débordé par les naissances successives au sein du troupeau, devenu ingérable. L'un d'entre eux, âgé d'un an et demi, est particulièrement mal en point en raison d'un abcès inquiétant sur un membre postérieur, le résultat d'une clôture barbelée qui s'est enroulée autour de sa jambe.
Cela faisait deux mois que Patrick Violas, fondateur du zoo-refuge, suivait l'affaire, après avoir été sollicité par les services départementaux de la Manche en juillet. Au micro de France 3, il évoque des animaux "à l'état semi-sauvage", mais qui n'ont pas subi de "maltraitance active". "On a mis un système au point pour les rabattre vers des hangars, on a dû sédater deux ou trois mâles non castrés, pour que les autres suivent."
La prochaine étape sera de familiariser ces animaux à la présence humaine et de leur apporter les soins nécessaires. "Le maréchal-ferrant va avoir beaucoup de travail, car certains de ces chevaux n'en ont pas vu depuis des années", poursuit Patrick Violas. "On a vacciné tout le monde, vermifugé tout le monde et fait des prises de sang." En outre, le troupeau risque à nouveau de grossir, certaines juments étant gestantes.
Une fois la situation stabilisée, si une décision de justice place définitivement les chevaux auprès de la Tanière, il sera question de replacer le troupeau, ce qui devrait arriver d'ici à la fin de l'année.